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fils de cocon dont la force de torsion soit insensible. Inobser
vation des oscillations dans un plan vertical est beaucoup moins
simple; il faut un axe solide adapté au centre de l’aiguille, et
aiitour duquel elle puisse osciller ; il faut des supports bien polis
pour poser cet axe ; enfin il faut qu’il soit parfaitement hori
zontal. Tout cela peut faire désirer d’éviier ce genre d’obser
vation. L’on y parvient en déterminant directement la valeur
du facteur g' (/ -f-s" ), qui entre dans l’expression de T". Il ne
faut pour cela qu’observer le contre-poidsp qui rend l’aiguille
horizontale, étant placé à la distance ç de son centre. En effet,
le produit exprime alors le moment statique de ce contre
poids , et celui des forces verticales se trouve exprimé par
S Z ftrdm; on aura donc
p ç z=S Z pr dm.
Z est égal à g cos i; ainsi S Z ftrdm calculé pour toute l’éten
due de l’aiguille deviendra g cos i (/-}- s") , et par conséquent
l’on aura
4 4- O
pî
fcos i
Substituant cette valeur dans T"% on en tire
TT 2 P P
tang * =
àgPÇ T
Comme ce moyen de déterminer l’inclinaison est le plus simple
et le plus exact de tous, je rapporterai une expérience dans
laquelle Coulomb l’a appliqué.
L’aiguille dont il se servit était une lame d’acier fondu
pesant 88808 milligrammes, et ayant la forme d’un pàrallélipi-
pède rectangle. Sa longueur était 426 mm ,6; sa largeur i3 mm ;
son épaisseur environ 2 mra . M. Fortin, qui l’avait exécutée,
avait mis tous ses soins à rendre ces deux dernières dimensions
parfaitement constantes dans toute son étendue.
Coulomb aimanta d’abord cette aiguille par un procédé que
nous ferons plus loin connaître, et que l’on appelle la méthode
de la double touche. Ensuite il la suspendit horizontalement
à des fils de cocon dans une cage de verre, fig. 12, en la
plaçant de champ , pour que son plan fut vertical. Les côtés de
Tosi F. III. 3