Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Troisième)

DÉCOMPOSITION DE LA LUMIÈRE. ^, 7 
tageux, pour ces expériences, d’employer des prismes à liquides, 
tels que ceux dont, j'ai déjà expliqué la construction; car alors 
on n’a point à redouter les défauts de transparence ou d’homo 
généité dans les matières que le rayon traverse , et la régularité 
des réfractions en devient plus assurée. 
La lumière de l’image réfractée se trouvant ainsi amenée au 
plus haut degré de pureté et de séparation, si on en fait passer 
une petite portion à travers un trou rond percé dans un papier 
noir, comme dans l’expérience rapportée page 401, on peut étu 
dier facilement et isolément ses propriétés dans les différens 
rayons. Alors, en la réfractant de nouveau à travers un second 
prisme, on reconnaît, comme dans l’expérience citée, qu’elle 
ne se divise plus, qu’elle ne change plus de couleur , et que 
l’image réfractée conserve la forme de l’ouverture par laquelle 
on l’a transmise. Cette propriété remarquable se conserve non- 
seulement pour une réfraction, mais pour toutes les réfractions 
successives que l’on peut faire subir au trait de lumière homo 
gène. Elle n’est pas non plus détruite par la réflexion ; car si 
l’on place dans cette lumière des mouches ou d’autres petits 
objets, et qu’on les regarde ensuite à travers un prisme , même 
à travers un prisme très-réfringent, on les voit tout aussi net 
tement qu’à la vue simple et de la seule couleur qui les éclaire ; 
au lieu qu’on ne peut nullement les distinguer si on les regarde 
de cette manière, lorsqu’ils sont éclairés par la lumière com 
posée du soleil, les images de leurs diverses parties s’allon 
geant et se déformant en vertu de la réfrangibilité inégale 
des différens rayons qui en émanent. On peut faire la même 
épreuve avec un livre imprimé. S’il est éclairé par une lumière 
homogène, quelque fine qu’en soit l’impression , les carac 
tères se lisent parfaitement à travers un prisme, tandis que, 
lorsqu’ils sont éclairés avec la lumière composée , on ne peut 
nullement les distinguer après la réfraction. 
En considérant la marche des faisceaux lumineux rompus 
par une même surface réfringente sous des incidences diverses, 
nous avons vu que le sinus de réfraction est toujours en rapport 
constant avec le sinus d’incidence. Ceci ne peut s’entendre que 
Tome IIL 27
	        
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