Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Troisième)

DÉCOMPOSITION DE LA LUMIÈRE. ^ j g 
lion. On petit donc mesurer les valeurs de ces tangentes pour 
differens prismes dont les angles refringens sont connus, et 
aussi pour des incidences connues ; car nous avons toujours 
supposé les prismes placés dans la position où l’image devient 
stationnaire, ce qui fixe l’incidence des rayons lumineux. Avec 
ces données, on peut voir, par un calcul fort simple, si les 
déviations observées supposent dans chaque rayon un rap 
port constant du sinus d’incidence au sinus de réfraction , et 
c’est ainsi que Newton s’est assuré , par l’expérience, que celte 
constance avait lieu réellement. 
On pourrait plus exactement encore parvenir à ce même 
résultat en observant directement la déviation d’un même 
rayon lumineux à travers un même prisme, sous des inclinai 
sons diverses , au moyen de l’appareil décrit page 214. 
Alors, comme on aurait pour but de rendre la dispersion sen 
sible, il faudrait donner aux prismes des angles plus grands 
que lorsque nous avions dessein d’atténuer cet effet. En 
mesurant les déviations des difiéreos rayons avec des instru- 
mens divisés , munis de lunettes, on pourra les comparer dans 
les diverses incidences , et s'assurer que, pour chaque rayon , 
le sinus d’incidence est toujours en rapport constant avec le 
sinus de réfraction. 
Ces divers procédés sont toujours susceptibles de quelque 
inexactitude, à cause de la difficulté qu’on éprouve à fixer les 
limites des différentes couleurs, et à s’assurer que l’on observe 
réellement les points correspondans de l’image dans les mesures 
comparatives. Mais lorsque nous nous occuperons de comparer 
les quantités absolues de la dispersion pour des substances 
diverses, j’expliquerai une méthode exempte de tous ces incon- 
véniens , et dont l’application prouve, avec toute l’exactitude 
possible,la constance du rapport de réfraction pour chaque rayon. 
Au reste , si l’on considère la réfraction de la lumière comme 
l’effet d’une attraction que les corps exercent sur les molécules 
lumineuses , on peut, ainsi que nous l’avons vu page 264 , dé 
montrer par les lois de la mécanique que le rapport du sinus de 
réfraction au sinus d’incidence doit être nécessairement constant
	        
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