4<>8 de l’achromatisme.
comme dans la page 4g3 , une première valeur rapprochée
pour le rapport des sinus des angles refringens. Les deux prismes
pp sont donc construits d’après cette première détermina
tion ; et si l’on a bien opéré, ils ne doivent pas être extrê
mement différens de leur valeur véritable : c’est celle-ci qu’il
faut trouver et obtenir avec la dernière exactitude. Pour cela ,
on doit se rappeler que l’équation de l’achromatisme ne ren
ferme pas seulement les angles réfringens des prismes et les rap
ports de réfraction, elle contient aussi les angles d’incidence et
d’émergence du rayon sur les diverses surfaces réfringentes ; en
effet, suivant que chacun des prismes est différemment incliné
sur la direction des rayons lumineux , la déviation qu’il leur
fait subir est différente , ainsi que la dispersion qui en résulte.
Supposons donc que l’on ait disposé la lunette et les deux prismes
de manière que l’on puisse voir à travers ce système un objet
blanc très-éloigné : si l’image de cet objet se trouve pareille
ment blanche , les prismes sont bien placés, et cette position est
réellement celle qui donne l’achromatisme ; mais on sent qu’il
est très-peu probable que l’on y parvienne ainsi du premier
coup. Il arrivera en général qu’après avoir opposé les angles
réfringens des deux prismes , l’image de l’objet paraîtra encore
très-sensiblement colorée : alors on tournera lentement un des
prismes , dans le sens que l’on verra être propre à diminuer les
couleurs. Si l’un des prismes ne suffit pas, on les fera ainsi varier
tous les deux, et l’on trouvera enfin la position dans laquelle
la compensation est la plus parfaite ; on fixera les prismes dans
cette position , et il ne restera plus qu’à mesurer les angles
qu’ils font entre eux , et avec les l’ayons qui les traversent.
Pour faire toutes ces opérations d’une manière commode et
exacte , nous employons la lunette d’un cercle répétiteur , dont
le limbe est rendu vertical, comme le représente la figure 1 71 ,
et nous disposons les châssis qui portent les prismes , ainsi que
les prismes eux-mêmes, de manière que les angles réfringens
restent toujours parallèles à ce limbe dans toutes les positions
possibles des châssis et de la lunette sur l’horizon. Cela exige