Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Quatrième)

ACCÈS DE FACILE TRANSMISSION 
dépendraient plus de leur distance à la première surface , sur 
tout à des épaisseurs où l’on sait qu’elles n’en peuvent plus 
ressentir immédiatement l’action. La dépendance où les molé 
cules se trouvent encore de cette première surface, sous le rap 
port de la réflexibilité et de la transmissibilité, lorsqu’elles n’en 
sont plus actuellement influencées, prouve nécessairement l’exis 
tence d’une modification durable qu’elles en ont reçue , confor 
mément à l’énoncé de Newton. 
Il importe beaucoup de remarquer que ces modifications 
n’impriment pas aux molécules lumineuses une nécessité ab 
solue de se réfléchir ou de se transmettre à tel ou tel intervalle, 
mais leur donnent seulement une disposition ou facilité à l’une 
ou à l’autre de ces conditions. Car nous avons vu que des 
lames très-minces de mica ou de verre, qui dans l’air donnaient 
par réflexion des couleurs très-vives , étant mouillées à leur 
seconde surface ont présenté les mêmes couleurs, mais beau 
coup plus faibles ; de sorte qu’un certain nombre de molécules 
lumineuses, qui d’abord étaient réfléchies par cette seconde 
surface, se sont transmises lorsque sa force répulsive s’est trou 
vée affaiblie ou combattue par la présence du milieu extérieur. 
Ce phénomène ne se produit pas seulement à la seconde surface 
des corps minces; il a lieu de même à la seconde surface des corps 
épais, puisque l’intensité de la réflexion s’y affaiblit également 
quand on les met en contact avec un milieu dont la puissance 
réfringente, plus forte ou plus faible, diffère moins de la leur que 
l’air ou le vide. Et , dans ce cas comme dans le précédent, la 
réflexion, quelle qu’en soit l’intensité, s’opère toujours sur le 
système de couleurs plus ou moins composé que le corps peut 
réfléchir à sa seconde surface, selon qu’il est mince ou épais. 
De même lorsqu’un rayon de lumière blanche , après avoir tra 
versé un certain espace d’air, rencontre la surface d’un autre 
milieu , tel que l’eau , une partie des molécules lumineuses qui 
composent ce rayon est disposée à se réfléchir à la surface 
commune de l’eau et de l’air ; et si l’épaisseur d’air a été fort 
grande comparativement à celles qui donnent des anneaux co 
lorés , il y a, comme nous le prouverons par la suite , à peu
	        
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