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ACCÈS DE FACILE TRANSMISSION
nulle en I4, et ainsi de suite dans toute l’étendue du corps ré
fringent ; de sorte que tous les phénomènes, tant de transmis
sion que de réflexion, seront limités par les termes successifs
des deux séries suivantes :
2i l\i 6i. . »
3 i 5 i 7 é
Transmission totale o
Réflexion totale
i
La première indique les épaisseurs précises auxquelles la
réflexion est tout-à-fait nulle , et la seconde , celles où elle
devient totale.
Si, au lieu de supposer les deux surfaces d’entrée et de sortie
exactement parallèles , on les suppose inclinées l’une à l’autre
d’un angle si petit, que l’intensité des forces réfléchissantes
n’en soit pas sensiblement changée, la seule variabilité d’épais
seur résultante de cette inclinaison , produira entre la première
et la seconde surface toutes les variétés de distance que nous
venons de supposer, ainsi que toutes les alternatives de ré
flexion et de transmission qui en résultent ; c’est-à-dire que la
lumière transmise perpendiculairement à travers la première
surface se réfléchira ou se transmettra à la seconde , selon l’épais
seur après laquelle elle la rencontrera. Ainsi cette seconde sur
face , vue par réflexion dans le milieu même (1) , ou par trans
mission au-dehors , offrira dans ses différens points des alter
natives lumineuses exactement analogues aux différens ordres
d’anneaux formés par une lumière homogène sur des lames
d’eau ou d’air comprises entre deux objectifs. Seulement,
d’après l’énergie que nous avons ici attribuée au forces réfié—
(1) Je suppose ici que les résultats clela réflexion s’observent dans le
milieu même , afin de n’avoir pas à considérer les modifications qu’ils
éprouvent lorsque les rayons réfléchis traversent de nouveau la première
surface. A la vérité, quand on observe des anneaux colorés, formés sur
les lames minces que nous offre la nature, on les regarde ordinairement
du dehors ; mais cela revient au même, du moins pour les incidences
presque perpendiculaires, les seules que nous ayons ici considérées. Car
alors tous les rayons réfléchis par la seconde surface, sortent librement
par la première, en vertu de la faiblesse des forces réfléchissantes. Nous
démontrerons plus loin cette propriété ; je me borne à l’annoncer ici,
pour que l’on prévoie l’application de nos raisonnemens actuels.