I i8 ACCÈS DE FACILE TRANSMISSION
de moins , se trouvent encore vers le milieu de l’accès de facile
transmission qui précède immédiatement.
Si l’on répète la même construction pour toute autre épais
seur plus considérable, on trouvera toujours des molécules
violettes qui seront ainsi dans les mêmes phases de deux accès
consécutifs, et par conséquent dans des états tout-à-fait op
posés ; mais , à cause de l’allongement des carreaux que chaque
couleur occupe, l’opposition portera sur des molécules com
prises entre les réfrangibilités extrêmes.
Il arrivera en outre qu’au-delà de ces limites,la même pa
rallèle pourra passer sur des carreaux de différens ordres , ap
partenant à la même couleur ; de sorte que, pour une même
épaisseur, il y aura, dans ces différens ordres , des molécules
de couleur pareille qui pourront être réfléchies,et d’autres qui
pourront être transmises. Enfin , en augmentant toujours
l’épaisseur , le nombre des ordres de chaque couleur qui se mê
leront ainsi, deviendra tellement considérable, et l’allonge
ment de leurs carreaux sera tel, qu’ils offriront toujours aux
forces réfléchissantes une quantité sensiblement constante de
lumière, dont les particules seront dans toutes les phases pos
sibles des deux sortes d’accès. Dès lors, pour chaque valeur
donnée de ces forces, l’intensité de la réflexion deviendra con
stante à toutes les épaisseurs plus grandes , et les molécules qui
s’y présentent étant réparties entre toutes les phases possibles
des accès de différens ordres , la quantité totale de lumière réflé
chie sera égale à celle que la même surface des mêmes milieux
réfléchirait dans toute l’étendue d’un seul ordre, c’est-à-dire
dans la largeur entière d’un seul anneau simple.
Ce que nous venons de dire pour les particules violettes ,
s’appliquera de même à chacune des couleurs qui occupent les
autres divisions du spectre. Il y aura donc , relativement à cha
cune d’elles , des limites d’épaisseur au — delà desquelles le
nombre des particules réfléchies deviendra constant pour chaque
valeur donnée des forces réfléchissantes, et égal au nombre
total de celles que ces mêmes forces réfléchiraient dans toute la
largeur d’un seul anneau simple»