ÏQ2 DU RETOUR DES RAYONS REFLECHIS
les anneaux simples la loi des carrés des diamètres, et dans les
anneaux composés l’ordre des couleurs, la manière dont ils se
recouvrent, enfin les variations de leurs apparences, selon l’in
cidence du rayon sur les plaques. Nous avons trouvé tous ces
détails exactement conformes à ce que Newton a dit. En admi
rant son incroyable fidélité , nous nous sommes demandé
comment personne jusque-là n’avait répété ces belles expé
riences , et comment, sans les avoir répétées, on avait si hardi
ment prononcé que la théorie des accès, dont elles offrent autant
de preuves matérielles, n’était qu’une ingénieuse hypothèse.
Jusqu’ici nous avons considéré le retour des rayons dans des
plaques sphériques d’une épaisseur constante sur toute leur
étendue. Mais il est évident que toutes les plaques courbes
d’une épaisseur arbitrairement variable doivent produire des
phénomènes analogues. C’est en effet ce que Newton dit avoir
constaté par l’expérience sur des plaques de figures très-
diverses ; malheureusement il n’a point décrit les résultats
qu’il avait ainsi observés. Il s’est contenté de dire qu’ils lui
ont toujours paru conformes aux lois de la variabilité des
accès. Je vais essayer de suppléer à cette omission.
La première chose à faire dans ces expériences, c’est de
déterminer à quelle distance de la fenêtre il faut placer chaque
plaque, pour que les anneaux colorés qui en émanent se
peignent sur le carton avec le plus de netteté. On y parviendra
en calculant cette distance, de manière que les rayons incidens
soient rendus par la réfraction perpendiculaires à la seconde
surface de la plaque. Alors, en effet, les molécules lumineuses
qui subiront sur cette surface la réflexion régulière, retour-
que j’ai données dans le tome m, page 1S8. Il a toujours offert dans ses
snonvemensunerégularitéparfaite, quoique d’après la disposition du local,
1 azimuth de réflexion fût presque perpendiculaire au plan du méridien.
Seulement nous avons reconnu que, pour le mettre à l’heure, une fois qu i!
est orienté, il suffit de faire tourner l’aiguille de l’horloge jusqu’à ce que
l’ombre du style vienne tomber sur sa direction, ou dans le même plan
horaire. Cela dispense de varier la longueur du style, comme je l’avais
indiqué et comme on le fait ordinairement.