Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Quatrième)

1Q 6 DU RETOUR DES RAYONS REFLECHIS 
l’épaisseur était très-petite (i). Ce physicien trouva que , pour 
produire les anneaux de la manière la plus distincte avec une 
pareille plaque, il fallait employer un trait de lumière diver 
gente , ce qui est conforme à notre théorie. Il trouva aussi que, 
lorsque l’incidence s’opérait sur la face convexe, iig. 36, il fallait 
mettre celle-ci à une distance du trou égale au diamètre de sa 
courbure ; mais il se trompa sur la juste distance où il fallait la 
placer, quand l'incidence se faisait sur son côté plan, fig. 38 : car 
il jugea cette distance égale au rayon même de la courbure; et, 
selon notre calcul, elle en devait être les deux tiers. J’ajoute 
que la valeur qu’il suppose est même contraire à ses raisonne- 
mens. Car il avait bien senti que la position favorable est celle 
où les rayons réfléchis par la seconde surface étaient concen 
trés par la réfraction, après avoir de nouveau traversé la pre 
mière. Il essaya aussi d’éclairer sa plaque avec des rayons 
convergens et parallèles , mais il trouva que les anneaux étaient 
incomparablement plus faibles ou même tout-à-fait insensibles; 
ce qui est conforme à notre théorie. 
Ayant par hasard soufflé sur la plaque , il remarqua que les 
anneaux devenaient beaucoup plus distincts. Il attribua cet 
effet à la petite couche humide dont l’haleine l’avait couverte, 
et pour rendre le phénomène durable, il y substitua une 
espèce de vernis très-léger qu’il fit avec quelques gouttes de 
lait étendues dans douze fois leur volume d’eau. Ce vernis 
s’étant séché, la partie blanche du lait se trouva assez étendue 
pour donner à la surface antérieure le degré de ternissement 
nécessaire, et l’éclat des anneaux en reçut le même accroisse 
ment. La chose est ainsi, en effet, comme je m’en suis assuré 
par l’expérience; car j’ai employé cette préparation pour répé 
ter les observations de Newton, sur les miroirs également con 
caves-convexes. Le ternissement de la surface antéi'ieure 
donne aux anneaux une vivacité telle que la physique n’offre 
pas de plus beaux phénomènes, surtout pour*quiconque en 
connaît les importantes conséquences. 
(i) Mémoires de l'Académie des Sciences , 1755.
	        
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