234 DU RFTOTTR BES RAYONS RÉFLÉCHIS
Ce raisonnement est applicable à toutes les zones de couleur
simple qui, étant revenues à la première surface du globule,
sont renvoyées une seconde fois en dedans par la réflexion ré
gulière qu’elles y éprouvent. La même conclusion s’étend donc
aussi aux franges composées qui résultent de l’ensemble de
toutes les couleurs. Ainsi ces franges , revenues à la seconde
surface du globule, y subiront encore une nouvelle réflexion
régulière, qui en renverra une partie intérieurement, et laissera
passer le reste vers l’œil. Et pour que ce partage n’altère point
les couleurs des franges, il faudra que les diamètres des globules
soient au moins quinze ou seize fois plus considérables que les
longueurs des accès des particules violettes les plus refran
gibles. Alors les franges réfléchies intérieurement de la pre
mière surface seront vues à travers le globule , comme les an
neaux colorés formés entre deux verres objectifs sont vus à
travers l’épaisseur de ces verres. Car la réfraction que les
franges subissent en sortant du globule pour aller vers l’œil,
s’opérant sous une incidence presque perpendiculaire , est trop
faible pour les dénaturer.
D’après cela, si l’on veut savoir comment les couleurs ainsi
renvoyées par un seul globule seront distribuées après leur
émergence , il suffit d’examiner comment elles le sont dans l’in-
snrtout l’incidence en ce point étant aussi considerâble qu’elle l’est pour
les rayons efficaces , où elle va jusqu’à 45° 27'. Alors parmi celles qui sont
réfléchies hors du milieu de leur phase en R, il doit toujours s’en trouver
qui, à la fin du second trajet RR', sont assez éloignées de leur état initial de
transmission , pour pouvoir être une seconde fois réfléchies. De là résulte
au point R' une réflexion et une transmission partielle, qui se répètent de
nouveau en RV, et ainsi de suite à toutes les autres incidences intérieures.
Cette séparation peut même être ici opérée d’autant plus de fois , que sous
1 incidence où elle a lieu, les forces réfléchissantes sont déjà considéra
blement plus énergiques que sous l’incidence perpendiculaire; seulement,
afin que les réflexions successives n’altèrent point la dispersion que la
première réfraction a produite, il faut que les gouttes d’eau aient une
grosseur suffisante pour que leur seconde surface puisse réfléchir toutes
les couleurs indifféremment. D’après la table de Newton , cette condition
limite la plus petite valeur de leur diamètre à 58 millionièmes de pouce
anglais, ou environ y— de millimètre, mais elles peuvent être plus
grosses indéfiniment.