Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Quatrième)

3 58 DE LA POLARISATION 
les deux surfaces de la seconde glace : la lumière la traverse en 
totalité. 
Si l’on continue à tourner le tambour au-delà du premier 
quart de la circonférence , les phénomènes se reproduisent dans 
un ordre inverse , c’est-à-dire , que l’intensité de la lumière croît 
précisément comme elle avait diminué, et elle redevient la même 
à une même distance du vertical d’est et ouest. Par conséquent, 
lorsque le second plan de réflexion revient de nouveau dans 
le méridien , on arrive à un second maximum d’intensité pareil 
au premier. Alors la face réfléchissante de la seconde glace a 
décrit autour du rayon une demi-circonférence ,et il se présente 
à elle par une face opposée à celle qu’il offrait d’abord. Au- 
delà de ce terme, si l’on continue à tourner le tambour, l’in 
tensité de la lumière réfléchie varie précisément comme de 
l’autre côté du méridien. Elle diminue continuellement à me 
sure que le plan de la seconde réflexion s’éloigne du méri 
dien; elle devient tout-à-fait nulle dans le vertical d’est et 
ouest, et augmente ensuite de nouveau jusqu’au méridien ; où 
elle atteint son dernier maximum comme la première fois. 
On voit ainsi que , dans la rotation complète de la glace , l’in 
tensité de la lumière réfléchie a deux maxima correspondant aux 
azimuts o et i8o°, et deux minirna répondant aux azimuts qo° 
et 270°. De plus, autour de ces diverses limites, les variations 
sont les mêmes dans les différens cadrans. On satisfait à toutes 
ces conditions, en supposant que l’intensité est proportionnelle 
au carré du cosinus de l’angle que le second plan de réflexion 
forme avec le premier ; c’est-à-dire, qu’en représentant par i cet 
angle , par O l’intensité de la lumière réfléchie dans le méridien, 
et par F 0 l’intensité correspondante à l’azimut i, on pourra 
prendre F 0 r= O cos 2 i. 
Les diverses valeurs de F 0 correspondantes aux diverses va 
leurs de i dans cette formule , représentent les phénomènes que 
nous venons d’observer. En effet, quand i = o, ce qui met le 
plan de réflexion dans le méridien et dans la première position 
que nous lui avons donnée, 011 a cos 2= 1 , et par suite F o = 0.
	        
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