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î6 THÉORIE DES COULEURS
nombres impairs trouvée plus haut entre les épaisseurs de l’air
au périmètre des anneaux réfléchis successifs , ne laisse pas
d’être exacte, quoique déduite de la mesure de leurs dimensions
apparentes.
Newton mesura également les diamètres des anneaux dans
leurs parties les plus sombres, qui , pour le premier , se trou
vaient répondre au milieu de la tache centrale ; pour le second ,
au violet obscur ; pour le troisième , au bleu foncé ; pour le
quatrième , le cinquième et le sixième , au commencement du
bleu-verdâtre. Il forma de même les carrés de ces diamètres pour
connaître les épaisseurs correspondantes de la lame d’air, et
trouva qu’ils suivaient la progression des nombres pairs 0,2,4,
6... en comptant o pour la tache centrale. Par conséquent, les
épaisseurs de la lame d’air dans les parties les plus obscures des
six premiers anneaux suivaient aussi la même progression. Et,
ajoute Newton, « comme c’est une affaire délicate et malaisée
» que de prendre ces mesures, je les pris à diverses fois et sur
» différentes parties du verre , afin que leur uniformité me
» convainquît de leur justesse. J’employai la même méthode
» pour fixer les résultats de quelques-unes des observations
suivantes ». On va voir que cet excellent esprit ne se contentait
pas facilement.
Mais déjà la loi précédente nous rend l’aison d’un phénomène
qu’il est bien facile d’observer en formant des anneaux avec des
objectifs même dont le rayon est peu considérable. C’est que
ces anneaux se rapprochent les uns des autres à mesure qu’ils
s’éloignent de la tache centrale, et se serrent d’autant plus
qu’ils en sont plus distans. En effet, les carrés de leurs diamètres
suivant la progression des nombres impairs 1,3 , 5, 7..., les
diamètres mêmes seront proportionnels aux racines carrées de
ces nombres; de sorte qu’ils formeront la série suivante, où le
diamètre du premier anneau dans sa partie la plus brillante est
représenté par l’unité.