Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Quatrième)

2 ,j4 I)E LA POLARISATION 
dans le phénomène de la réflexion, polarise les particules lumi 
neuses , et les tourne autour de leur centre , que ce soit la force 
réfléchissante elle-même , ou une autre , ou une modification 
de celle-là, toujours est-il certain qu’elle doit s’exercer comme 
elle dans le plan d’incidence des rayons, et perpendiculairement 
à la surface réfléchissante, puisqu’elle n’éprouve aucune altéra 
tion quand on fait tourner cette surface dans son plan. Or, dans 
la position où se trouve actuellement la seconde glace, sa force 
polarisante étant perpendiculaire à l’axe X, agit également sur 
ses deux moitiés , ou plutôt sur les parties de la molécule qui y 
répondent ; et, à cause de cette symétrie , elle ne pourrait que re 
pousser cet axe parallèlement à lui-même, mais non pas le tour 
ner de manière à le ramener dans le plan de réflexion S'L M. 
Or c’est là une condition nécessaire de la réflexion seus cette inci 
dence : ainsi, puisqu’elle ne peut être remplie dans cette po 
sition de la glace, la réflexion est impossible ; par conséquent 
elle n’aura pas lieu. La force polarisante se trouve alors pré 
cisément dans le même cas que la pesanteur terresti’e, qui ne 
peut faire tourner un levier horizontal dont les deux branches 
sont égales et chargées de poids égaux. Ici le point d’appui du 
levier est la vitesse de translation des molécules lumineuses, 
qui peut être considérée comme infinie , relativement à l’action 
des forces polarisantes. 
Maintenant, sans changer l’angle d’incidence sur la seconde 
glace, faisons-la tourner autour du rayon polarisé. Alors la 
force polarisante qu’elle exerce sur ce rayon n’étant plus per 
pendiculaire à l’axe X , la réflexion ne sera plus rigoureuse 
ment impossible ; et l’expérience prouve, en effet, qu’elle a 
lieu sur un certain nombre de molécules lumineuses, propor 
tionnel au carré du cosinus de l’angle que le second plan de 
réflexion forme avec l’axe X. Dans l’hypothèse de similitude 
admise par Malus, ce partage serait tout-à-fait impraticable; 
car alors, les conditions d’incidences et de positions étant abso 
lument les mêmes pour toutes les molécules lumineuses, leurs 
autres propriétés physiques , qui vraisemblablement dépendent 
de ces deux circonstances, seraient les mêmes aussi; de sorte 
qu’à leur arrivée sur la seconde glace, elles devraient, ou se
	        
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