DE LA LUMIÈRE.
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Sur les deux dernières substances, on ne trouve aucun
angle d’incidence où le rayon réfléchi soit complètement pola
risé ; ainsi, on s’est arrêté à ceux qui donnaient la polarisation
la plus parfaite. On trouve à cet égard des différences très-
considérables entre les divers morceaux de diamant, substance
qui semble pourtant bien devoir être considérée comme tou
jours la même.
Les résultats que nous venons de rapporter montrent que
l’angle de polarisation , compté de la surface, diminue à mesure
que les substances réfractent davantage ; de sorte qu’il semble
devoir devenir tout-à-fait nul pour une substance dont le rap
port de réfraction serait infini. Cette propriété n’a pas lieu seu
lement quand les substances sont environnées d’air, mais
de tout autre milieu plus réfringent. Alors tous les angles
de polarisation comptés de la surface augmentent. Néan
moins , dans leur accroissement général, les plus petits ap
partiennent toujours aux substances qui réfractent davan
tage. Mais, ce qui est bien digne de remarque, ces angles ne
paraissent pas augmenter indéfiniment quand la force réflé
chissante diminue. Pour vous en assurer , versez une couche
d’huile de poisson bien pure sur de l’eau que vous aurez noircie
avec un peu d’encre; ces deux liquides exerceront sur la lu
mière des actions presque égales : ainsi la force réfléchissante
à leur surface commune sera très-faible. Si vous y observez
l’angle de polarisation par le procédé que j’ai expliqué tout-à-
l’heure, vous trouverez qu’elle a lieu complètement, lorsque
le rayon incident forme avec la surface supérieure de l’huile
un angle d’environ 18 0 b']' 20"; ce qui suppose qu’après sa
réfraction, il forme un angle de 49 0 5o' 4o" avec la surface
inférieure de l’huile , ou, ce qui revient au même , avec la surface
supérieure de l’eau noircie qui est au-dessous. En général, quand
les forces réfléchissantes sont, comme ici, extrêmement atté
nuées , l’angle de polarisation, compté de la surface, semble
s’approcher de plus en plus de /¿5° ; et ce qui confirme bien
cette indication, c’est que M. Arago a trouvé 4^° pour l’angle
sous lequel la lumière est polarisée par sa réflexion succes-
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