«24 THÉORIE DES COULEURS
substituer des prismes. Car, à cause du peu de courbure des
objectifs , les rayons lumineux qui passent de leur seconde sur
face dans la lame d'air sont toujours presque parallèles aux
rayons incidens. Ainsi, pour qu’ils deviennent très - obliques
sur la lame d’air , il faut que les rayons visuels aient à très-
peu de chose près la même obliquité sur les surfaces d’in
cidence. Alors la courbure du verre supérieur déforme les
anneaux, et autant par cet effet que par la position défavorable
de l’œil, les mesures des diamètres deviennent difficiles et incer
taines. On se soustrait à ces causes d’erreur en formant les
anneaux entre des prismes , au moyen d’une lumière réfractée
qui, entrant par une face et sortant par une autre, peut être
ainsi amenée dans la lame mince sous les plus grandes inci
dences. Mais alors, pour éviter les effets de la dispersion, il
faut que cette lumière soit simple et homogène. Nous explique
rons bientôt le parti que Newton a tiré de ce genre d’obser
vations. Pour le moment, nous nous bornerons à dire qu’en
réunissant les résultats de cette méthode à ceux que lui avaient
donnés les objectifs, il en a composé la table suivante, qui
s’étend à tous les angles d’émergence possibles sur la lame d’air,
depuis o jusqu’à 90° :
Angle d’incidence
sur la seconde
surf, du verre i.
Angle d’émerg.
dans l’air r.
Diamètre
de l’anneau.
Epaisseur
de l’air.
oo°
00'
oo°
00'
IO
IO
06
26
10
00
IO -i
IO
12
45
20
00
IO j
IO i
l8
49
3o
00
'»!■+
O
» I
24
3o
4o
00
11 7
i3
2 9
3 7
oo
00
12 1
i5 l
33
58
60
00
14
20
35
47
65
00
i5 !
23 1
3 7
J 9
7°
00
16 f
28 1
38
33
7 5
00
J 9 \ '
37
3 9
27
80
00
22 7
52 \
40
00
85
00
a 9
84
40
ii
9°
00
35
122 -
a