DONNÉES PAR LES LAMES MINCES, 
Les deux premières colonnes n’ont pas besoin d’explication : 
seulement je remarquerai que , d’après la manière dont les ob 
servations sont faites , les angles e et r peuvent indifféremment 
être comptés sur le rayon incident ou sur le rayon réfracté. 
Car les mesures des anneaux étant prises de MenBI, iig. 7 , sur 
le diamètre transversal perpendiculaire au plan central d’inci 
dence , les rayons visuels qui les limitent à ces extrémités 
traversent les deux surfaces de la lame d’air dans des points 
où leurs tangentes sont sensiblement parallèles. Il suit de là 
que les observations de Newton, quoique faites sur des lames 
courbes , conviennent réellement à des lames d’égale épaisseur. 
Mais on peut encore en appliquer les résultats à des lames 
courbes, lorsque les courbures de leurs surfaces, dans les points 
où le rayon lumineux les traverse , sont si peu différentes , que 
les angles i et r, mesurés sur l’une ou sur l’autre , ne donnent, 
selon notre table , que des variations insensibles dans les dia 
mètres des anneaux. C’est ce qui aurait lieu , par exemple , pour 
les lames minces d’air , comprises entre des objectifs très-peu 
courbes , quand même les mesures des anneaux qui s’y forment 
seraient prises sur le diamètre situé dans le plan d’incidence ; 
seulement il faudrait appliquer des corrections différentes à ses 
deux extrémités. 
La troisième colonne de la table exprime les diamètres suc 
cessifs que prend un même anneau quelconque vu sous diffé 
rentes obliquités, en représentant son diamètre par x o , sous 
l’incidence perpendiculaire. Enfin la quatrième colonne , formée 
des carrés de la troisième divisés par 1 o, exprime les épaisseurs 
successives de la lame d’air où se réfléchit ce même anneau sous 
les différentes obliquités, en représentant par 10 l’épaisseur à 
laquelle il se réfléchit sous l’incidence perpendiculaire. Cette 
table est commune à tous les anneaux, quelle que soit leur dis 
tance à la tache centrale; car, par une propi'iété bien remar 
quable , la proportion que suit l’accroissement du diamètre de 
chaque anneau est indépendante du rang qu’il occupe , et de 
la teinte particulière qu’il réfléchit. 
Cette table montre que la même couleur est successivement 
réfléchie à une épaisseur plus grande , à mesure que les rayons