DE LA POLARISATION MOBILE
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brillant qui répond à i= /¡5° ne s’est montré, dans sa totalité, que
lorsque le plan d’incidence a été tourné dans les azimuts c)o eto°,
où sin 2 2 [i— A) devient égal à i ; et il a disparu complètement
quand l’azimut est devenu de 45°, parce qu’alors sin 2 2 (i—A)
est devenu nul. Au contraire, le vert jaunâtre, qui répond à
i — o , et le rouge vif qui l'épond à i— qo°, n’ont atteint leur
maximum que dans l’azimut de /¡5°; et dans les deux autres ils
n’ont point paru , sin 2 2 (i — A) étant nul aux endroits où ils
devaient paraître. Chacune des teintes E' subit ainsi les pé
riodes d’intensité que l’expression de F e lui assigne; mais elle
les subit sans changer de nature , et sa composition reste iden
tiquement la même jusqu’au moment où elle s’évanouit. Tout
oela est précisément tel que nous l’avons annoncé page 368.
La marche ascendante ou descendante que les teintes E'
suivent dans l’ordre des anneaux , lorsqu’on incline la lame
en faisant i nul ou égal à go 0 , peut servir à mettre dans la plus
parfaite évidence ce que Newton a dit sur la composition des
couleurs dans les différens ordres d’anneaiix , soit réfléchis ,
soit transmis. Pour en donner un exemple , je rapporterai
les observations que j’ài faites avec deux lames très-minces de
chaux sulfatée ,qui, sous l’incidence perpendiculaire, donnaient
pour F e , à peu de chose près , le blimc du premier ordre ; en
effet on
avait
|
F „.
Fe l
1 N ° 1
Rouge jaunâtre sombre
blanc sensiblement
i 2
Violacée extrêmement sombre
blanc sensiblement
Cette épreuve nous montre d’abord que ni l’une ni l’autre de
nos lames ne donnent pour F e un blanc total, et, à la rigueur,
il est impossible qu’il en soit autrement, puisque, d’après la
progression des accès dans les différentes couleurs, le blanc dû
premier ordre même n’est blanc que pour nos sens, et ne saurait
renfermer la totalité de la lumière qui contribue à former