Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Quatrième)

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DES MOLÉCULES LUMINEUSES. .897 
table qu’il en a déduite, suppose des forces réfléchissantes 
très-faibles , et s’applique seulement à la faible portion de 
lumière incidente qui est alors employée dans la formation des 
anneaux. Nous avons montré, page gg, que, si cette portion 
devait être plus considérable, par l’effet de forces réfléchissantes 
plus énergiques, les intervalles d’épaisseur propres à la trans 
mission et à la réflexion ne seraient plus égaux, comme cette 
construction le suppose. Les derniers s’étendraient davantage , 
et finiraient même par occuper tout l’espace, si la réflexion de 
venait totale au milieu de chaque anneau. Il n’en est pas 
ainsi dans les phénomènes de la polarisation mobile que nos 
lames produisent ; car toutes les molécules qui les pénètrent 
subissent le mouvement oscillatoire, et néanmoins leur distri 
bution entre les allées et les retours est encore exprimée par la 
construction de Newton sans aucun changement. Ceci paraît 
constituer une distinction fondamentale entre les deux classes 
de phénomènes ; et en effet, une loi de périodicité pareille et 
la proportionnalité d’épaisseur pour les diverses couleurs 
simples, suffit, sans autre liaison plus intime, pour produire 
tous les rapports que nous avons observés. 
Dans nos définitions, nous avons établi que l’amplitude des 
oscillations de même sens est la même pour toutes les molé 
cules lumineuses, et égale à 2 z, ou à — 2 (go—i) , c’est-à- 
dire , au double de l’angle que l’axe de la lame ou la ligne per 
pendiculaire forme avec la direction primitive de polarisation. 
Cela est en effet conforme à l’expérience ; car, si l’on expose 
une de nos lames perpendiculairement à un rayon polarisé , en 
tournant son axe dans tous les azimuts , depuis o jusqu’à 36o c , 
on trouve que la teinte E, qui perd sa polarisation primitive, 
et la teinte O, qui la conserve, sont l’une et l’autre rigou 
reusement constantes. Or, cette constance ne pourrait avoir 
lieu , si les divers rayons simples dont E se compose étaient 
polarisés dans des sens différens. Les temps des oscillations des 
ïnolécules lumineuses sont donc aussi égaux dans tous ces Gas, 
puisque leur durée seule détermine la nature des teintes qui 
doivent être polarisées dans un sens ou dans l’autre. Ainsi, Ja 
force qui produit les oscillations est telle, que leur dui’ée est
	        
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