428 PROPRIETES PHYSIQUES PERMANENTES
celle de la polarisation primitive ; et par conséquent, après être
sortie de la seconde lame , elle se conduira comme si elle avait
repris cette polarisation. Si l’on suppose que la dernière oscilla
tion non terminée dans la première lame soit paire, fig. 22 , le
même raisonnement s’appliquera encore , et le retour à la
polarisation primitive aura encore lieu, si le départ des molé
cules dans la seconde lame se fait à la profondeur e . Enfin,
des considérations pareilles s’appliqueraient évidemment aux
molécules lumineuses, qui, dans les deux lames, vont de
o à — 2 (90 — ï).
Ce premier cas bien analysé, donnons à la seconde lame une
épaisseur quelconque E' différente de la première , que je
supposerai égale à E. Alors , si celle-ci est la plus faible, on
pourra décomposer l’autre en E -j- E'—E. Lorsque les molécules
lumineuses auront traversé cette seconde lame jusqu’à la pro
fondeur E, elles se trouveront toutes, d’après ce qui précède ,
revenues à leur polarisation primitive. Ainsi, dans le reste de la
ïame, elles éprouveront le nombre d’oscillations dû à l’épaisseur
E — E, c’est-à-dire, à la différence des épaisseurs.
Si l’on voulait supposer la première lame plus forte que
l’autre , il n’y aurait qu’à considérer que , d’après l’expérience,
tm tel système donne toujours les mêmes teintes sous l’inci
dence perpendiculaire , quelle que soit celle des deux lames que
l’on présente la première au rayon'incident. Ainsi, en le retour
nant , on retomberait sur les résultats du premier cas.
Maintenant, si nous voulons considérer des lames dont les
axes, au lieu d’être parallèles, soient croisés à angles droits,
nous trouverons ce cas complètement pareil au précédent. En
effet, soit, fig„. 23 , CA l’axe de la première lame, CA' celui
de la seconde, et CX , CX', les limites des premières oscilla
tions. C’est une règle générale de la polarisation fixe , que,
lorsqu’on croise à angles droits les sections principales de deux
cristaux épais , le faisceau qui subit dans le premier la réfrac
tion ordinaire subit dans l’autre l’extraordinaire , et récipro
quement. Donc, pour satisfaire à cette condition définitive , il
faut que la même inversion ait lieu dans la polarisation mobile ,