THEORIE DES OSCILLATIONS
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connaîtrait les directions de la polarisation définitive de îa
même manière : car d’abord, par les formules que nous venons
d’exposer, on connaîtrait les directions des axes des faisceaux
polarisés par la première lame ; appliquant ensuite à chacun
de ceux-ci les mêmes formules , on connaîtrait la manière dont
il se résout dans îa seconde lame, et ainsi de suite : le calcul
serait absolument Je même que nous avons fait plus haut sous
l’incidence perpendiculaire pour les lames croisées sous un
angle quelconque.
Supposons , par exemple, qu’aprês être sorties de la pre
mière lame , les molécules lumineuses tombent sur une se
conde lame parallèle à la première et croisée sur elle à angles
droits. Soit, fig. 3o , CA' la direction de l’axe de cette seconde
lame perpendiculaire à CA : représentons toujours par C X la
direction primitive des axes de polarisation des molécules lumi
neuses , lorsqu’elles se sont introduites dans l’intérieur de la pre
mière lame , et qu’elles n’ont pas encore subi son action comme
corps cristallisé. Prolongez les lignes CX, CA , de l’autre côté
du point d’incidence C; alors XC.r est la direction des axes
pour les molécules lumineuses qui ont conservé leur polari
sation primitive, et X'C.r' formant avec CA un angle
X'CA = XCA, sera la direction des axes pour celles qui
auront changé de polarisation. Maintenant, lorsque la seconde
lame aura agi sur ces deux faisceaux, l’égalité d’amplitude
qu’exige le mouvement oscillatoire fera que le saxes des molé
cules lumineuses ne pourront encore être répartis que sur les
directions CX, CX', ou sur leurs prolongemens C.r , C.x', de
même que pous l’avons démontré pour l’incidence perpendicu
laire. Ainsi il n’y aura encore que deux directions distinctes de
polarisation ; et de plus, on peut prouver ici, comme pour l’inci
dence perpendiculaire ,que le faisceau qui perd définitivement sa
polarisation , et: qui, en sortant de la seconde lame , se trouve
polarisé suivant X'C.r', est précisément celui qu’aurait donné
une seule lame égale en action à la différence des deux lames
superposées, en ayant égard à la variation opposée d’intensitc
sjue chacune d’elles subit par l’inclinaison.