45o théorie des oscillations
choisie,polarise fixement le faisceau réfléchi, et tourne les axes de
polarisation de ses particules dans la direction C C' M' du plan
d’incidence. Maintenant, lorsque ce faisceau rentre dans la lame ,
les molécules qui le composent se mettent de nouveau à osciller
autour de l’axe de cristallisation C'A'; mais alors elles partent
d’une position commune , qui est celle que la polarisation par
réflexion leur a imprimée fixement. Une partie de ces molécules
faisant un nombre d’oscillations pair, se retrouve à sa sortie
dans la direction de sa polarisation primitive C'M' ou CM : cette
portion, que nous nommerons O , s’ajoute à la lumière B, pola
risée dans le même sens à la première surface, et forme un
faisceau ordinaire B -|- O. Le t este de la lumière réfléchie, qui a
fait un nombre d’oscillations impair, tourne, à sa sortie, ses axes
dans un azimut double de l’angle M' C'A' ou M C A ; et par consé
quent, si CA forme un angle de 4^° avec CM , la direction de
cette polarisation nouvelle, au moment de l’émergence, sera di
rigée suivant GY, perpendiculairement à la première. La réfrac
tion que le rayon éprouve, en rentrant dans l’air, ne détruit
point cette perpendicularité, du moins si la double réfraction de
la lame est très-faible, comme dans le cas actuel; car alors les
deux rayons émergens n’étant point sensiblement séparés, peu
vent être censés réfractés suivant le plan SCM lui-méme, de
sorte que les axes de polarisation, dirigés suivant C M, sont seu
lement tournés dans ce plan par les forces réfringentes, de ma
nière à devenir perpendiculaires au nouvel axe de translation
G" R" du rayon émergent; et, quant aux axes dirigés suivant
CY, ces forces ne leur impriment aucun mouvement, puis
qu’elles leur sont perpendiculaires. D’après cela, si l’on reçoit
l’ensemble de toute la lumière réfléchie , sur une glace noire
inclinée de 35° a5' à sa direction, et tournée de manière que
le plan d’incidence soit perpendiculaire au plan de polarisation
du faisceau C M, ce faisceau , en tombant sur la glace, n’éprou
vera aucune réflexion , et la traversera ou se combinera avec sa
substance. Mais le faisceau polai’isé suivant CY, subira sur
cette même glace la réflexion partielle ; il sera même placé
dans la situation la plus favorable pour la sxxbir, et ainsi il