Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Quatrième)

5q8 POLARISATION DE LA LUMIERE 
Mais cette épreuve meme ne réussirait pas toujours , du 
moins en supposant O et E très-faibles, si l’on n’y joignait 
pas un autre artifice , fondé sur l’affaiblissement progressif 
que B éprouve à mesure que l’azimut i approche de qo°. 
Car si, pour fixer les idées, nous admettons, par exemple, 
que B soit représenté par A cos 2 i, on trouve qu’en faisant 
i ~ So, il se réduira à o,n6q6 A , c’est-à-dire à un peu 
plus d’un dixième de sa valeur primitive; de sorte qu’en 
mettant le plan de réflexion dans cet azimut, le mélange du 
faisceau blanc B aura bien moins d’influence pour affaiblir les 
teintes O et E. Il est vrai que celles-ci , étant toujours pola- 
l'isées dans les azimuts o et a¿, le seraient ici vers o et i6o°, 
ce qui rendra leur séparation par le rhomboïde moins dis 
tincte ; mais, d’un autre côté, elles se renforceront de toute 
la lumière que B a perdue, et qui, dans cet azimut, ne 
reçoit que la polarisation mobile ; de sorte qu’à tout prendre, 
on pourra y découvrir des indices de coloration, qui n’au 
raient pas été sensibles dans des azimuts où B aurait été 
plus fort. 
Aussi, en opérant de cette manière, j’ai trouvé que tous 
les métaux produisent la polarisation mobile sur une partie 
de la lumière incidente; l’acier poli lui-même est dans ce 
cas, malgré la grande vivacité de son poli spéculaire. Je suis 
parvenu à y rendre sensibles les teintes O et E par deux et par 
quatre réflexions, de manière à pouvoir les observer indubi 
tablement. 
Les observations contenues dans ce chapitre nous décou 
vrent toutes les gradations par lesquelles la lumière se polarise 
à la surface des corps métalliques. Lorsque les particules lumi 
neuses commencent à ressentir l’influence des forces réfléchis 
santes , elles se mettent à osciller autour de leur plan d’in 
cidence , exactement comme elles feraient autour de la section 
principale d’une lame cristallisée ; quand elles sont arrivées à 
une plus petite distance, une partie prend la polarisation fixe 
dans le plan d’incidence , déterminée en cela par l’énergie plus 
ou moins considérable des forces réfléchissantes , et le reste 
continue ses oscillations ; de sorte que , pour chaque direction
	        
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