Il APPORTS DE LA LUMIÈRE
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déterminer exactement la valeur thermométrique de cliâqtiè
degré de l’échelle , en comparant la marche de l'instru
ment à celle d’un thermomètre ordinaire j mais on a rarement
besoin de cette valeur absolue, l’instrument étant surtout
desfiné à indiquer de simples différences.
Le thermoscope de Rumford n’est que le thermomètre diffé
rentiel de M. Leslie construit sur de plus grandes proportions *
et disposé cl’une manière qui devient quelquefois plus avanta
geuse pour certaines expériences (i). Il est composé d’un long
tube de verre cylindrique, recourbé à ses deux extrémités, et
portant à chacun de ses deux bouts une boule très-mince de
verre, d’un pouce et demi de diamètre, fig. 56. Le milieu de ce
tube,qui est droit, est posé horizontalement ; mais ses deux extré
mités , terminées par les deux boules, sont tournées en haut de
manière à former deux coudes à angles droits avec la partie horU
izontale du tube. Celle-ci a de i5 à 16 pouces de longueur d’un
coude à l’autre ; et chacune de ses deux extrémités, qui se
trouve dans une position verticale, a 6 à 7 pouces de long.
Le diamètre intérieur du tube doit être d’environ une demi-
ligne»
Un petit réservoir de verre d’un pouce de long, et d’une
ligne de diamètre intérieur, est soudé au tube à un de ses
coudes, et se projette obliquement en bas, un peu de coté :
il sert pour introduire dans l’intérieur de l’instrument une
quantité petite , mais suffisante* d’esprit-de-vin teint en rouge.
Cette opération exige quelques précautions essentielles, et en
voici le détail :
D’abord, on remplit le réservoir de la manière suivante. Son
extrémité inférieure ayant été rendue capillaire * on place l’in
strument solidement sur un pied de bois * et on le laisse pendant
quelques heures dans une chambre tranquille, où la température
est uniforme et tempérée» Ensuite, s’approchant de l’instru
ment , et plongeant avec précaution l’extrémité capillaire du
(1) Cette description est celle qn’en a donnée Rumford lni-même, dans
lia petit ouvrage intitulé Mémoires sur la Chaleur, qui a paru en 1804.