REFROIDISSEMENT ET RÉCHAUFFEMENT
qui annonce que l’appareil s’est refroidi beaucoup plus len
tement qu’il ne s’était réchauffé. En effet, toutes les observa
tions attestent cette différence , qui provient vraisemblable
ment de la masse inégale des deux bains, ou de la différence
de leurs rapports avec l’air environnant. Quoi qu’il en soit,
cette nouvelle valeur de — représente parfaitement bien les
observations, comme le prouve le tableau ci-dessous, que
j en ai déduit.
Epoques.
Valeurs de i,
observées.
Valeurs de T,
calculées.
Températures
du bain.
T EMPÉR A
liqu
T U RES du
ide.
calculées.
observées.
5'
21"
0"
34°
IO°
44° 00
44°
7
44
143
28, gç)
IO
38,99
3 9
.10
39
3i8
23, 85
IO
33, 85
34
i4
7
5 26
18, 91
IO
28,91
2 9
17
35
734
i5
10
25
2 5
9.5
5
1188
9,06
IO
19,06
19
35
39
1818
4, 48
IO
14, 48
14
Les comparaisons précédentes suffisent pour prouver l’exac
titude de la formule dans les limites de température où nous
l’avons essayée. La loi qu’elle exprime est due à Newton, qui,
considérant la température comme l’effet de toute la chaleur
libre d’un corps, jugea que deux corps qui se touchent de
vaient , dans chaque instant infiniment petit, s’en commu
niquer mutuellement des quantités proportionnelles à celles
que chacun d’eux possède. Newton confirma cette loi par des
expériences directes ; mais il parait qu’il l’étendit trop loin ,
en voulant suivre ses conséquences indéfiniment dans toute
l’échelle des températures. Une suite nombreuse d’expériences,
faites par De Laroche prouve, d’une manière incontestable,
que la proportionnalité supposée par Newton n’est qu’une
approximation dont l’usage est, à la vérité, suffisant quand
la différence de température des corps en contact est fort petite,