63o COMMUNICATION DU CALORIQUE
seront encore exactement égales à celles qu’il émet dans l’air
environnant. Supposez donc qu’à cet instant fixe, on obsérvela
température de l’air, celle du thermomètre et celle du corps
chaud qui agit sur lui, les différences de ces températures don
neront t et T, exactement comme si l’on se fût servi d’une source
constante ; seulement il faudra faire rapidement l’observation
à l’époque fixe du maximum , car cet état ne durera qu’un
instant, au lieu qu’il subsisterait toujours, si l’on employait
une source constante de chaleur.
Tel est le principe sur lequel De Laroche s’est appuyé; et il
en a fait l’application à divers modes d’expériences que nous
allons considérer successivement.
D’abord, pour les températures inférieures à 200 o , il em
ployait , comme source de chaleur, un creuset de fer rempli de
mercure échauffé à des degrés divers, et dont la température
était toujours indiquée par un thermomètre qui y plongeait
constamment. Riais pour étendre davantage ses épreuves , il a
fait d’autres séries d’expériences où le corps chaud était un
lingot de cuivre à peu près sphérique, dont il pouvait déter
miner la température à une époque quelconque, en le jetant
subitement dans une masse d’eau froide, et observant de com
bien il la réchauffait. Nous expliquerons plus loin le détail de
cette méthode, que nous avons déjà indiquée en parlant du
degré de trempe des barreaux magnétiques. Le corps qui rece
vait l’influence calorifique était ordinairement un thermomètre
très-exact dont il avait noirci la boule, afin que , devenue opa
que , elle ai'rètât plus aisément les rayons calorifiques ; mais
pour éviter tous les doutes qu’on aurait pu élever sur les indi
cations de cet instrument, il lui a quelquefois substitué de
petits cubes déglacé égaux en poids, en dimensions, et qu’il
exposait a l’action de la source calorifique pendant un temps
donné. Il observait au même instant la fusion spontanée d’un
de ces cubes dans l’air pendant un temps égal ; puis, retran
chant la quantité d’eau obtenue ainsi, de celle que produisait
l’influence combinée de l’air et du corps chaud , il obtenait