Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Quatrième)

SUR LE RAYONNEMENT. 
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îa température de l’air fut à ao° au-dessous de zéro ; et une 
masse de glace fondante , présentée alors à la boule d’un ther- 
moscope , repousserait la bulle , comme le faisait le vase rem 
pli d’eau chaude dans les expériences citées plus haut. Un mé 
lange de neige et de sel , refroidi jusqu’à 2o° au-dessous dè 
zéro , deviendrait de même un corps chaud , si on le transpor 
tait dans une atmosphère qui fût à—40°. Dans tout cela* comme 
dans nos sensations mêmes , il ne faut rien voir d’absolu, mais 
seulement de simples différences. Nous sommes ainsi conduits 
à considérer tous les corps comme rayonnant le calorique à 
toute température , mais avec des intensités inégales, selon leur 
nature, selon l’état de leurs surfaces , et selon la température 
à laquelle ils sont amenés. Alors la constance de la température 
d’un corps consistera dans l’égalité des quantités de calorique 
rayonnant qu’il émet et qu’il reçoit en temps égal, et l’égalité 
de température entre plusieurs corps qui s’inflüencent les uns les 
autres par leur rayonnement mutuel, consistera dans la com 
pensation parfaite des échanges instantanés qui s’opéreront 
entre tous et chacun d’eux. Tel est le principe ingénieux de 
Y équilibre mobile imaginé par le professeur Prévost de Genève , 
principe dont l’application, dirigée avec justesse, et combinée 
avec les propriétés particulières aux diverses surfaces, ex 
plique tous les phénomènes que l’on observe dans la distribu 
tion du calorique rayonnant. 
Un petit nombre d’exemples convenablement choisis suffira 
pour fixer généralement les lois de ces phénomènes. Conce 
vons d’abord un espace fermé de toutes parts, dont toutes les 
parties soient actuellement à la même température. L’expé 
rience prouve que cette égalité est possible , et nous décou 
vrirons , tdut-à-l’heure , comment elle s’établit ; mais pour 
le moment, bornons-nous à la considérer comme un fait réa 
lisé. Plaçons dans cet espace, dans des situations exactement 
symétriques , deux disques métalliques de même grandeur , 
l’un nu et poli, l’autre revêtu d’une couche de noir de fumée; 
et après les y avoir laissés assez long-temps pour qu’ils acquiè 
rent tous deux îa température de l’espace examinons quelle 
doit être alors l’action calorifique de chacun d’eux. D’après la
	        
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