654 INFLUENCE DES SURFACES
nombre total de ces rayons qui parviendra au point M sera
donc également compris dans le cône visuel SMS', et pourra
se calculer comme s’il émanait delà surface sphérique S P, qui les
contient tous. Alors , en nommant l le nombre des rayons calo
rifiques que l’unité de surface, placée à l’unité de distance, inter
ci/sin<p
cepterait dans le cône émané d’un de ces points, expri
mera ce qu’en intercepte l’élément superficiel cl s placé à la
distance r; et ce produit, multiplié par la surface SP, c’est-à-
CO
dire par —, donnera iasm (pds pour e nombre total des
rayons ainsi réfléchis par l’élément SS' sur l’élément ds.
Maintenant, si l’on fait la somme de cette expression pour tous
les points des parois qui, en prolongeant le plan de l’élément
ds, se trouvent situés du même côté que sa surface, i restera
le même, puisque la surface des parois est partout de même
nature, et possède une température partout égale ; et la somme
de tous les produits a sin deviendra égale à la surface d’un
grand cercle ; de sorte que tv exprimera encore sa valeur. On
aura donc % icls pour l’effet total 5 et on démontrera encore
qu’il est constant pour tous les élémens cl s que les parois ren
ferment. Ainsi, tous ces élémens , quelque part qu’ils soient
placés, recevront à chaque instant desquantités égales de calo
rique , soit rayonnant, soit réfléchi ; et, si on les assemble pour
en former des surfaces continues, les corps qui en résulteront
recevront dans un même temps des quanti és de calorique
proportionnelles à l’étendue de leurs surfaces.
Nous avons supposé la surface des parois homogène dans
toute son étendue; mais si cette identité n’avait pas lieu, le
résultat serait encore le même, pourvu qu’on leur supposât tou
jours une température partout égale. Car alors chaque élément
superficiel des parois, qui rayonnerait moins de chaleur qu’un
autre, en vertu de la constitution de sa surface , devrait, à cause
de l’égalité de température, en réfléchir davantage , de manière
que la somme totale fût constante. Or, nous venons de voir que
ces deux modes d’action, quoique différens dans leur essence,
se calculent cependant de la même manière , et fournissent des