PROPAGATION J)E LA CHALEUR
Considérons t par exemple, le cas simple où un seul des bouta
de la barre est entretenu à une température constante (y) -f Y,
l’autre bout étant éloigné à une distance infinie, ou du moins
assez grande pour que l’influence de la source y soit insen
sible. Alors , en plaçant l’origine des x au foyer même , en
prenant leurs valeurs positives le long de la barre, il faudra
que y soit nul, quand x est infini, ce qui exige que B soit
nul, puisque , sans cela, le terme , qui a un exposant positif,
augmenterait, au contraire , indéfiniment. Alors l’intégrale se
réduit à
_ ±V h
y = A i o M
De plus, puisque (y) -f- Y est la température de la source dans
laquelle plonge le bout de la barre , il faudra que x étant nul ,y
devienne égala Y ; or, il se trouve alors exprimé par A, dont on
aura A = Y j et substituant cette valeur , l’intégrale deviendra
y ~ Y 10
d’où
La valeur dey peut alors se calculer numériquement pour un
point quelconque dont on connaît l’abscisse x , lorsque l’on
donne la valeur des constantes b et a, ou seulement leur rap
port dans la barre proposée ; mais si ces constantes sont
inconnues , comme c’est le cas le plus ordinaire , il faudra
tirer leur rapport de l’observation , d’après la valeur de y cor-
grand travail qui a été couronné par l’Institut de France. Il y satisfait, en
général, par une intégrale exponentielle, qu'il applique à des barres droites
et à des anneaux, tant dans l’état statiounaii’e que dans l’état de mouvement.
Il a de plus trouvé l’équation de condition qui doit avoir lieu à la surface
d’un corps d’un volume sensible, lorsque la chaleur excitée dans son inté
rieur vient se dissiper à cette surface par le rayonnement et le contact de
l’air. Mais des intégrales par exponentielles n’admettant pas, d’une manière
applicable, la discontinuité qu’embrasse l’intégrale générale des équations
aux différences partielles, il restait à montrer que tous les modes possibles
d’échauffement finissaient toujours, après un temps plus ou moins long, par
produire des effets de cette nature. C’est à quoi M. Poisson est parvenu dans
un très-beau mémoire; dont je rapporterai bientôt les principaux résultats