6t)o CALORIQUE LATENT.
3 kilogrammes. La fixation de la masse est ici un élément
essentiel ; car une masse double ou triple d’un même corps fond
une quantité de glace double ou triple , dans des circonstances
pareilles.
Pour nous former une idée nette de ces résultats et en dé
velopper sûrement les conséquences, prenons pour unité de
calorique la quantité inconnue de ce principe, qui est nécessaire
pour fondre un kilogramme de glace à o°; puis représentons par
a: le nombre total et inconnu d’unités pareilles qui, à la tempé
rature de la glace fondante, sont contenues dans chaque kilo
gramme d’un corps A, de quelque manière que ce calorique y
subsiste , qu’il s’y trouve combiné et fixe, ou mobile et échan
geable par rayonnement avec les autres corps de l’espace, ou en
fin partiellement dans ces divers états. Si nous élevons la tempé
rature de A jusqu’à T degrés du thermomètre à mercure, et que
nous le laissions ensuite refroidir jusqu’à zéro dans le calori
mètre, il y fondra un certain nombre de kilogrammes de glace,
que nous pouvons représenter par N ; donc , selon nos précé
dentes conventions , N exprimera aussi la nouvelle quantité
de calorique qu’il a fallu introduire dans le corps pour élever
à T sa température. Or , l’expérience montre qu’entre o et ioo°
le nombre N est proportionnel au nombre T de degrés, du
moins lorsque le corps ne change pas d’état. Conséquemment,
qüe nous nomme
rons c, exprimera, entre ces limites, le nombre de kilogrammes
de glace que le corps peut fondre en abaissant d’un degré sa
température; et ce même quotient exprimera aussi en fonction de
notre unité primitive la quantité de calorique nécessaire pour
élever ou abaisser sa température d’un degré. D’après cela,
pour toute autre température t, comprise aussi entre les
limites de l’échelle thermométrique , ,x-\-ct exprimera la quan
tité totale de calorique contenue dans A , et et sera le nombre
de kilogrammes de glace à o° qu’il peut fondre, en se refroi
dissant jusqu’à o°. Si la rqasse du corps , au lieu d’être un
kilogramme, était m , sa nature restant la même, il faudrait