Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Quatrième)

6g6 CALORIQUE LATENT, 
ils voyaient si la température définitive du système était la 
moyenne arithmétique entre les températures des deux masses. 
En effet, si l’on suppose les chaleurs spécifiques constantes 
dans toute l’étendue de l’échelle thermométrique, ce qui est pré 
cisément l’objet de la recherche, la quantité totale de calo 
rique contenue dans la première masse a > à la température t, sera 
mx met, en nommantm sa masse, etc la chaleur spécifique 
de sa substance. De même, la quantité de calorique contenue dans 
la seconde masse b, à la température t', sera mx-\-met' ; et 
dans la somme, ce sera im x -\-m c (¿-f-1' ). Or, si T est la 
température moyenne du mélange , ce résultat devra aussi être 
égal à 2 mx-^-imc T, puisque la somme totale des masses 
sera 2/«. On devra donc avoir 
2 T — tt', d’oû T = ï (f-j- f ). 
On pourrait de même effectuer l’opération avec des masses 
inégales , pourvu qu’elles fussent toujours de même nature. 
Car, en les nommant m, m', les quantités de calorique 
qu’elles contiendraient seraient m x -f-met ; m'x -j- m c t' ; 
ce qui donnerait dans le mélange (m -f- m! ) x + c( mt-\- m t'): 
or, en nommant toujours T la température commune après 
le mélange , ce résultat devrait aussi être exprimé par 
( m 4- m! ) x + *( m -J- in ) T j 
il faudrait donc qu’on eût 
(jn m') T ~ 7nt m' t r , d’où T — ——— 
in -f- m' 
formule qui rentre dans la précédente, quand m—m. Or, 
en mêlant de cette manière des masses m , //?', de mercure à des 
températures diverses, on trouve toujours la température com 
mune .T sensiblement d’accord avec les indications de la for 
mule. On doit donc en conclure que la constance supposée de c, 
pour le mercure, est exacte, du moins dans les limites de tem 
pératures que nous avons supposées : de là il résulte que les 
dilatations de ce liquide entre o et ioo°, sont proportionnelles 
aux accroissemens de calorique qu’il acquiert. Enfin , comme 
la constance de c s’observe aussi, entre les mêmes limites , dans 
tous les corps qui ne changent point d’état, on doit encore en
	        
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