Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Quatrième)

CALORIQUE LATENT. 
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le calorimètre, on le laissera refroidir jusqu’à o°. Soit a" la 
quantité de glace fondue qui en résultera. Si on en retranche 
«",1a différence a"—«"exprimera évidemment la quantité 
de glace que le corps aura fondu dans l’état liquide, en se 
refroidissant d’un nombre de degrés égal à t"'— t"-, puis donc 
que nous avons appelé c" sa chaleur spécifique dans cet état, 
on aura 
m n 
m' c " (t"' — t" )~ a"' — a", d’où rn c" — — fl : 
t'" — t" 
c' c" seront ainsi connus, et en les substituant dans l’expres 
sion de m z, on connaîtra la quantité de calorique dégagée 
dans la solidification de la masse m\ c’est-à-dire le nombre de 
kilogrammes de glace à o° que ce calorique pourrait fondre. 
Si l’on divise ce résultat par rn\ on aura la mesure du même 
effet pour l’unité de masse. 
Enfin le calorimètre peut encore servir à déterminer les 
quantités de calorique développées par la combustion de la 
respiration. Il ne faut que faire brûler des corps, ou respirer 
des animaux dans le calorimètre, et mesurer les quantités de 
glace fondue. Cela exige que l’on renouvelle l’air qui se trouve 
dans la chambre de glace, et qui est en partie absorbé et altéré 
par les deux genres d’action dont nous venons de parler. Mais, 
si l’on opère dans une atmosphère dont la température soit la 
même que celle de la glace fondante, ou très-peu au-dessus 
de ce terme , comme nous avons recommandé de le faire , l’in 
troduction d’une nouvelle quantité de cet air n’apportera aucun 
excédant de chaleur sensible, et par conséquent ne changera 
rien aux résultats. Seulement il faudra n’opérer le renouvelle 
ment qu’autant qu’il deviendra nécessaire, afin de donner à 
l’air intérieur le temps de perdre toute la chaleur de tempé 
rature que la combustion ou la respiration lui auront commu 
niquée. L’introduction du nouvel air s’opérera de la manière la 
plus simple, au moyen d’un soufflet ordinaire, dont le bec seul 
entrera dans la chambre intérieure du calorimètre , la soupape 
communiquant au-dehors. On pourrait encore, pour plus de 
sûreté , ne pas souffler l’air immédiatement dans le calorimètre ,
	        
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