rI 8 CALORIQUE LATENT.
aux mêmes pressions et aux mêmes températures, soient ainsi
transmis successivement dans le même calorimètre, la tem
pérature de l’air extérieur étant toujours constante et ex
primée par t. Si t' est le maximum de température auquel
chaque courant élève le calorimètre et peut le maintenir , il est
clair que l’excès t' —- t sera proportionnel à la quantité de
chaleur communiquée par ce gaz au calorimètre ; et par con
séquent les chaleurs spécifiques des différens gaz employés
seront proportionnels à ces excès. Mais il y a plusieurs pré
cautions essentielles à prendre pour réduire les expériences à
ce degré de simplicité et de similitude • nous allons les exposer
successivement.
D’abord , pour échauffer le courant de gaz , les tubes qui le
conduisent sont transmis , dans une partie de leur longueur , à
travers d’autres tubes plus larges , dans lesquels circulent libre
ment des vapeurs aqueuses à ioo° de température, fournies
par une petite chaudière remplie d’eau , que l’on entretient
constamment en ébullition. Ici se présentent deux difficultés :
il faut que le courant de gaz s’introduise dans le calorimètre
précisément à cette température , ou du moins après ne s’être
refroidi que d’un petit nombre de degrés connu ; et d’un autre
côté , il faut que le tuyau qui le conduit n’échauffe pas directe
ment le calorimètre , ou du moins ne lui communique qu’un
accroissement de température peu sensible et mesurable. Pour
atteindre ce double but, voici ce que les auteurs ont fait : ils
ont d’abord placé leur réservoir , leur chaudière, et la très-
grande partie des tuyaux dans une autre chambre que le calo
rimètre. L’extrémité seule des tuyaux arrivait à celui-ci, après
avoir traversé un mur épais, dans lequel cependant passait aussi
l’enveloppe qui maintenait le gaz à ioo°. A sa sortie de cette
enveloppe, le gaz était transmis au calorimètre à travers un tube
de verre long de vingt millimètres, qui, pour éviter lesluts ,
était inséré et maintenu seulement par pression, entre l’orifice
des tuyaux et le calorimètre, au moyen de rondelles de cuir
qui complétaient le contact. Ce tube , ainsi formé d’une sub
stance peu conductrice, transmettait au calorimètre très-peu