y36 MACHINES A VAPEUR.
de 37 ou 38° centésimaux ; et qu’à une température plus haute,
la sapeur subsistante avait encore une élasticité assez forte pour
opposer une résistance très-notable au poids de l’atmosphère.
D’un autre côté, quand on voulait atteindre des degrés plus par
faits d’exhaustion , la quantité d’eau d’injection nécessaire pour
les obtenir augmentait suivant une proportion très-rapide; d’où
résultait ensuite une plus grande destruction de vapeur, quand
on remplissait de nouveau le cylindre. Ces obsei’vations con
duisirent M. Watt à conclure que , pour obtenir le vide le plus
parfait possible, avec la moindre dépense possible de vapeur,
il fallait que le cylindre fût maintenu constamment aussi chaud
que la vapeur même , et que l’injection d’eau froide s’opérât
dans un vase séparé, qu’il appela le condenseur, et dont la
communication avec le cylindre fût ouverte subitement à l’in
stant de l’injection. En effet, d’après ce que nous savons au
jourd’hui sur l’équilibre des vapeurs , il est clair que, si le con
denseur est vide d’air , la vapeur du cylindre y entrera , par son
élasticité propre , au moment où l’on ouvrira la communica
tion ; et une injection d’eau froide qui y sera opérée à cet
instant précipitera non-seulement la vapeur introduite, mais
encore , par la même cause , toute la vapeur contenue dans le
cylindre , laquelle, sollicitée par le vide que la précipitation
forme dans le condenseur successivement, quoique dans un
instant presque indivisible , s’y rend et s’y convertit en eau.
Il ne reste donc qu’à enlever cette eau et l’air dégagé , afin de
maintenir toujours le condenseur vide. M. Watt chargea de
cette fonction une petite pompe à air, que la machine même
fait mouvoir, et qui joue continuellement dans le condenseur.
Enfin la condition de tenir le cylindre chaud ne pouvait s’ac
corder avec la libre admission de l’air atmosphérique sur sa
surface supérieure, laquelle, dans l’appareil de Newcommen ,
servait à le faire descendre ; d’autant plus que, pour empêcher
le passage de la vapeur entre le cylindre et le piston, on cou
vrait ordinairement celui-ci d’une couche d’eau froide, qui
mouillait l intérieur du cylindre. M. Walt eut l’idée ingénieuse
et hardie de supprimer tout-à-fait l’usage de la pression atmo-