MACHINES A VAPEUR.
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où la force élastique de cette vapeur devra avoir une valeur F,
égale ou inférieure au maximum que comporte cette tempéra
ture, le poids nr d’un centimètre cube sera exprimé par
^ __ F (w)
0,76 (1 f i. o,oo375)
Cette formule montre que le poids sr' ne croît pas aussi rapi
dement que la force élastique F, puisque celle-ci, dans l’expres
sion de sa-', est affaiblie par le dénominateur 1 -f- t. o,oo375,
qui croît à mesure que la température s’élève. Conséquem
ment , si la chaleur de vaporisation était rigoureusement con
stante, c’est-à-dires’il ne fallait que la même quantité de
charbon pour produire le même poids de vapeur à toute tempé
rature, il y aurait de l’avantage, et un avantage toujours crois
sant, à employer une vapeur d’une température plus élevée.
Mais comme il faut aussi avoir égard à la variation de la cha
leur employée, représentons-la généralement par une fonction
de t, que nous nommerons c. Alors le produit c zr exprimera
la quantité de calorique nécessaire pour produire un centi
mètre cube de vapeur à la température i, et ayant la force élas
tique F. Donc, en regardant F comme donnée, on voit que la
température la plus avantageuse sera celle où la fraction
c'
1 -f- t. 0,00375
deviendra la moindre possible ; et si c croît moins rapidement
que (1 -f- t. o,oo375), comme des indications assez nombreuses
semblent le faire croire, l’avantage sera d’autant plus grand
que la température sera plus haute, du moins en ayant seule
ment égard à la force qui en résultera. La détermination de c'
devient, comme on voit, un élément extrêmement important
pour le perfectionnement des machines à vapeur, et il est fort
à desirer que les physiciens s’occupent de le déterminer exac
tement.
Déjà quelques manufacturiers de France ont trouvé du profit
à opérer ainsi à des températures un peu plus élevées que ioo°,
ce que l’on peut faire en chargeant davantage la soupape de
sûreté de la chaudière. Mais comme toutes les machines actuelles
sont construites pour travailler à une pression peu différente