r^B DE LA DIFFRACTION
fixe un mouvement de rotation à frottement ferme autour
d’un de ses points , tel que C, fig. 77 , au moyen d’une tige
métallique fixée à son support, et qui la traverse en ce point.
En pressant sur la queue M de la lame , ou la poussant par
un mouvement de vis , on donne à son biseau l’obliquité que
l’on désire; et cela sert aussi pour établir le parfait pa
rallélisme , car, si l’on amène la lame mobile jusqu’au con
tact , en rendant le mouvement de l’axe C assez libre
pour que l’autre lame L' puisse être aisément tournée, les
deux biseaux s’appliqueront nécessairement l’un sur l’autre
dans toute leur étendue ; et en fixant L' dans cette position ,
puis retirant L par son mouvement de vis , le parallélisme
subsistera, comme on pourra le reconnaître par celui des
franges mêmes, ce qui est un indice très-sensible. Toutefois ,
en faisant cette opération , il faut avoir bien soin de ne pas
presser fortement les biseaux l’un contre l’autre par le mouve
ment delà vis mobile; car, s’ils sont amincis comme ils doivent
l’être, celte pression les déformerait, et par suite produirait
des irrégularités dans la canliguration des franges.
Le phénomène étant ainsi défini dans ses circonstances les
plus générales, il faut l’analyser, et en prendre des mesures.
Pour cela, voici comment nous avons opéré. Nous avons intro
duit le trait solaire dans la chambre obscure, par un petit trou
qui n’avait pas plus d’un millimèti’e de diamètre. Puis, ayant
brisé ce trait par un prisme très-dispersif, nous en avons jeté
successivement les couleurs sur un appareil à biseaux paral
lèles , tel que nous l’avons tout-à-l’heure décrit, et nous avons
reçu les bandes diffractées sur une lame de verre mince, dé
polie à sa surface postérieure, que nous placions bien per
pendiculairement à la direction centrale du faisceau diffraeté.
Bans les expériences que nous rapporterons d’abord, le verre
a été éloigné des lames à des distances très-considérables,
comparativement à l’écartement des biseaux ; de sorte qu’en
l’éloignant davantage, les bandes ne faisaient plus que se dilater
et s’écarter graduellement les unes des autres, sans que leur
nombre augmentât, c’est-à-dire, sans qu’il en sortît de nou
velles de la bande centrale. En effet, nous verrons plus loin