Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Quatrième)

7.54 Ülï LA DIFFRACTION 
formées dans cette eau se resserrer, et leurs intervalles dimi 
nuer dans le rapport de 4 à 3 , c’est-à-dh'e, comme le sinus 
d’incidence dans l’air est au sinus de réfraction dans l’eau , ou , 
ce qui est la même chose , proportionnellement aux lon 
gueurs des accès dans l’air et dans l’eau. Enfin , pour éprouver 
si cette dépendance où les résultats paraissaient être de la seule 
nature des milieux ne tenait pas à ce que l’action de nos 
biseaux métalliques était comme infinie, comparativement à 
celle de ces milieux-là , nous avons reproduit le phénomène 
dans la petite cuve , en prenant pour un des biseaux, ou pour 
tous les deux, le tranchant d’un prisme de crown-glass, et 
pour liquide, l’huile essentielle de térébenthine, qui réfracte 
presque exactement autant que le crown dont nous faisions 
usage. Mais quoique la force réfringente de ce crown fût alors 
presque totalement compensée par l’action du milieu , les 
franges, mesurées à une grande distance, se produisirent encore 
avec la même grandeur que dans l’air. Nous avons obtenu 
des franges diffractées avec des différences de réfraction en 
core moindres ; car on en produit de très-belles, par exemple, 
en versant de l’eau chaude à 3o° R. dans de l’eau à 9 0 , ee qui 
fait une différence de densité au-dessous de -¿- o r 0 - o -; et, dans 
l’huile de térébenthine, la seule propagation intérieure des 
petites ondes, excitées à la surface par un ébranlement exté 
rieur, suffit pour faire onduler les franges et pour les altérer. 
Il paraît donc que la limitation du milieu où se meut la lumière 
est seule nécessaire pour qu’elles se forment. De là, et des com 
pensations opérées par l’émergence , résulte une nouvelle ana 
logie qui complète celles que nous avons déjà reconnues entre les 
phénomènes de la réflexion et de la diffraction , savoir : Les 
déviations éprouvées par les molécules lumineuses dans des 
milieux quelconques , sous Vincidence perpendiculaire, et pour 
un écartement donné des biseaux, sont déterminées par les 
longueurs des accès des molécules lumineuses dans ces milieux- 
la , et leur sont proportionnelles. 
En combinant cette loi avec celle que nous avons établie 
plus haut pour la progression que suit chaque série de bandes
	        
Waiting...

Note to user

Dear user,

In response to current developments in the web technology used by the Goobi viewer, the software no longer supports your browser.

Please use one of the following browsers to display this page correctly.

Thank you.