Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Quatrième)

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DE LA POLARISATION 
précédentes , il ne peut pas les atteindre , et c’est pourquoi le 
genre depolarisation que celles-ci prennent peut être aperçu ; au 
lieu qu’il ne le serait pas, si la lame était épaisse , parce qu’alors 
les anneaux étant blancs , la lumière qui en proviendrait, 
par transmission , ne se distinguerait plus par sa couleur du 
reste de la lumière qui subit la polarisation rectangulaire ; et 
le mélange de ces deux portions en quantité égale présente 
rait dans les expériences toutes les apparences d’un rayon 
naturel. 
Pour confirmer ceci, j’ai observé de nouveau les anneaux 
transmis, en les regardant à travers la pile de glaces ; mais au 
lieu d’incliner celle-ci dans le plan de réflexion primitif, je l’ai 
placée dans le plan d’incidence perpendiculaire. Alors elle 
laissait passer librement la lumière colorée des anneaux , que 
précédemment elle faisait disparaître , et au contraire , elle ré 
fléchissait toutes les particules qui pouvaient avoir été polarisées 
par réfraction dans un sens rectangulaire. Or, de cette manière, 
les anneaux transmis sont devenus incomparablement plus sen 
sibles qu’à la vue simple. Ainsi la pile qui transmettait lihre-r 
ment leurs couleurs, réfléchissait une grande partie delà lu 
mière blanche avec laquelle ils étaient mêlés ; et par consé 
quent c’était uniquement cette portion de lumière qui avait 
fourni à la polarisation par réfraction, 
M. Arago a également observé que, si une lame assez mince 
pour former des anneaux est présentée à un rayon polarisé 
dans la position convenable pour que le rayon échappe à la ré 
flexion sur sa surface, il ne s’y forme plus d’anneaux. Ce ré 
sultat était de vérité nécessaire; car, puisque les couleurs des 
anneaux proviennent du partage des rayons simples entre la 
réflexion et la transmission , il faut bien, si toute la lumière est 
transmise , que les anneaux cessent d’exister. 
Jusqu’ici, en cherchant les phénomènes, de polarisation qui 
peuvent être produits par la réfraction soit ordinaire, soit 
extraordinaire , nous n’avons agi sur les molécules lumineuses 
qu’avec des corps homogènes et diaphanes, ou du moins qui 
pouvaient (dsc sensiblement considérés comme tçls, Mais, lorv
	        
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