THÉORIE DES COULEURS
En comparant cette table avec la figure i3, on connaîtra la
manière dont chacune des couleurs qu’elle renferme est com
posée en fonctions de ses élémens simples. Elle a encore beau
coup d’autres usages que nous expliquerons par la suite , mais
dès ce moment il en est plusieurs que nous pouvons exposer.
Le premier et le plus simple , c’est de trouver l’épaisseur e
d’une lame mince , d’après la couleur qu’elle réfléchit sous l’in
cidence perpendiculaire lorsque son rapport de réfraction est
connu. En effet, cette couleur étant connue, la table déter
mine l’épaisseur (e) d’air qui y correspond , et l’on a ensuite
„ __ ( e ) O)
ce qui fait connaître l’épaisseur cherchée.
Par exemple, on verra tout-à-l’lieure que dans le mica , le
n y
rapport de réfraction ordinaire -— peut être censé égal à i,53.
O)
Supposons que l’on ait un feuillet de cette substance assez
mince pour réfléchir le bleu du troisième ordre , sous l’inci
dence perpendiculaire , l’épaisseur de la lame d’air qui réfléchit
ce bleu est 23,4 > suivant la table de Newton ; ainsi celle de la
lame de mica sera
23,4
e = 7,53 = l5 ’ 3 ’
c’est-à-dii'e cent cinquante-trois dix-millionièmes de pouce
anglais. Cette épaisseur diffère très-peu de celle qu’aurait une
lame de verre qui réfléchirait la même teinte. Cela lient au peu
de différence qui existe entre les rapports de réfraction du verre
et du mica.
Un autre usage de la table, c’est de déterminer à la fois le
rapport de réfraction n et l’épaisseur e des lames , lorsqu’on a
observé les teintes qu’elles donnent sous diverses incidences,
par exemple, sous l’incidence perpendiculaire et sous celle de
go°. En effet, supposons que, dans le premier cas, la teinte
réfléchie réponde à une épaisseur (e) d’air, on aura d’abord
[e) {n) . (e)
e — , ou simplement e — —.