TRENTE-TROISIÈME LEÇON.
O
DE L’AGITATION CALORIFIQUE OU INVISIBLE, DANS LES CORPS ANIMÉS
DE MOUVEMENTS VISIBLES DE DÉFORMATION OU DE VIBRATION :
ÉQUATION FONDAMENTALE DE LA THERMODYNAMIQUE.
247. Retour à l’équation des forces vives démontrée dans la
deuxième Leçon.— Nous nous sommes borné jusqu’ici, sauf dans
la deuxième Leçon, à considérer un corps solide, n’éprouvant
aucun autre mouvement visible de déformation, ou vibratoire, que
les faibles dilatations provoquées par son échaufïement même et
dont nous pouvions faire abstraction. Essayons maintenant de
mettre en équation les phénomènes, si fréquents, où coexistent au
contraire des mouvements visibles et le mouvement calorifique.
On a vu dans la deuxième Leçon (t. I, p. i4 à 28) que, d’une
part, l’énergie actuelle s’j compose de la demi-force vive afférente
au mouvement visible et de celle, dite chaleur sensible, corres
pondant à l’agitation calorifique (telle qu’elle se fait autour des
situations moyennes actuelles des particules à l’époque t)\ que,
d’autre part, l’énergie potentielle s’y compose, dans tout corps
d’assez médiocre étendue pour que l’attraction newtonienne mu
tuelle de ses diverses parties soit négligeable, d’une énergie interne
purement élastique, fonction de la configuration moléculaire
moyenne du corps (ou énergie évaluée en supposant chaque mo
lécule fixée dans sa situation moyenne) et d’une énergie calori
fique, dite chaleur potentielle ; enfin, que le travail extérieur
comprend les travaux, dans le mouvement visible, du poids du
corps et des pressions exercées sur sa surface, plus les flux de
chaleur entrés par les divers éléments de celle-ci. Or groupons
ensemble, dans l’équation des forces vives où elles se trouvent