DE CONVECTION CALORIFIQUE.
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Mais voyons comment évaluer cette réduction de poids, due
uniquement à la minime diminution de la densité.
Imaginons d’abord assez lents nos mouvements de convection,
pour que les équations de l’Hydrostatique y soient presque véri
fiées à tout instant : la pression p y aura partout, sensiblement,
sur chaque plan horizontal, sa valeur invariable des régions en
repos un peu éloignées du corps, valeur qui, dans notre atmo
sphère, par exemple, décroît seulement de sa partie environ
pour i m d’élévation du niveau. Et chaque particule fluide, même
voisine du corps, en changeant peu à peu de niveau, ne change
rait de pression que dans cette proportion minime. En réalité, il
n’en sera pas tout à fait ainsi, vu la rapidité modérée des mouve
ments que nous aurons à considérer effectivement. Mais on peut
toutefois admettre que les changements de la pression p de chaque
particule seront du même ordre que ceux de sa valeur hydro-
statiq ue.
Or cette circonstance suffira pour que la densité de chaque par
ticule, o, considérée comme fonction de p et de 0, soit liée, très
sensiblement, à réchauffement G, comme si sa pression p restait
constante.’Car, même s’il s’agit d’un gaz, de l’air atmosphérique,
par exemple, à une température (ordinaire) de 285 degrés absolus,
une élévation modérée 1 '0 de sa température, soit io° pour fixer
les idées, réduira, à pression constante, sa densité du ~j ou
des réduction qui, pour se produire à température constante,
ou par abaissement de pression, exigerait l’énorme élévation
ou^i; soit 281"’, de son niveau hydrostatique. Comme une
telle dénivellation hydrostatique de la particule est tout à fait dis
proportionnée à celles qui ont lieu, ce sera presque uniquement à
raison de l’échauffement 0, ou comme si p ne changeait pas, que
se produira la variation relative de p. Et il en serait de même, à
bien plus forte raison, dans le cas d’un liquide, où les change
ments de pression modérés n’influent qu’imperceptiblement sur
la densité.
Ainsi, le calcul des petites variations de p se fera dans l’hypo
thèse d’une pression p constante. Et voilà pourquoi, plus haut
(p. 158), nous avons pu évaluer la capacité calorifique C dans cette
hypothèse. Par suite, si a désigne le coefficient ordinaire de la