RÉFLEXION ET RÉFRACTION CRISTALLINES
Ainsi, les angles faits avec la normale à la surface séparative,
menée au point où la perce l’axe du rayon incident, non parles divers
rayons incident, réfléchis, ou réfractés, mais par les perpendiculaires
tirées de ce point aux ondes correspondantes, ont leurs sinus pro
portionnels aux vitesses mêmes de propagation de ces ondes.
Voilà comment se généralise la loi élémentaire de la réfraction, due
à Snellius, Descartes ou plutôt Fermât, pour s’étendre à la réflexion et
à la réfraction par les surfaces des milieux hétérotropes.
Mais, prolongeons (en idée), dans leurs propres plans, une onde
incidente et ses dérivées réfléchies ou réfractées, assez pour qu’elles
ne cessent pas de marquer leur trace commune sur le plan de la sur
face séparative, durant toute une unité de temps après l’arrivée du
centre de Fonde incidente sur cette surface, à l’origine même des
coordonnées. Puis souvenons-nous que ces ondes sont, comme des
ondes planes quelconques de chaque milieu passées en même temps
qu’elles à l’origine, constamment tangentes à une onde courbe, de
dimensions uniformément grandissantes, décrite autour de la même
origine comme centre et se confondant, après une unité de temps,
avec l’onde courbe de Fresnel propre à ce milieu. De là résultera im
médiatement la construction suivante, pour les diverses ondes, inci
dente, réfléchies, réfractées, et pour les rayons soit réfléchis, soit
réfractés.
Autour du point où le plan séparatif des deux milieux (prolongé
indéfiniment) est percé par l’axe du rayon incident donné, lieu des
centres des ondes incidentes, on décrira Fonde de Fresnel relative au
premier milieu, et celle qui est relative au second ou, du moins, sa
moitié contenue dans le second milieu. Puis, on prolongera idéalement,
dans le second milieu, l’axe du rayon incident donné, jusqu’à la ren
contre de la nappe d’onde, relative au premier milieu, à laquelle se
rapporte ce rayon et que fait connaître son mode de polarisation,
également donné. Alors, par le point obtenu, on mènera le plan tan
gent, représentant, prolongé dans le premier milieu, Fonde incidente,
une unité de temps après son passage au centre de Fonde courbe. La
trace de ce plan tangent sur la surface séparative étant, dès lors, celle
des ondes réfléchies et réfractées, on mènera les plans de celles-ci,
suivant cette trace, tangentiellement aux moitiés d’ondes courbes de
Fresnel situées dans leurs milieux respectifs, savoir, en général, un
plan, et un seul, tangent à chaque nappe des ondes courbes, du côté de
la surface séparative où le milieu existe, et pourvu que la trace com
mune des ondes planes possibles soit extérieure à la nappe en ques
tion ou ne rende pas imaginaire le plan tangent demandé. Alors la