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LÉGÈRE INFLUENCE DES ACTIONS MOLÉCULAIRES
ondes lumineuses ou calorifiques, ne sont presque rien à côté des
déplacements périodiques £, y), Ç de l’éther. De là, entre chaque atome
éthéré et les molécules pondérables, assez nombreuses, qui exercent
sur lui les actions dont il s’agit ici, des variations de distance et, par
suite, de répulsion ou d’attraction, incomparablement plus fortes que
celles auxquelles donneraient naissance de simples déformations, con
tinues, conùnunes aux deux espèces de matière. Et c’est ainsi que
passe à un ordre de grandeur plus élevé, au point de pouvoir devenir
sensible, l’action totale exercée sur chaque atome d’éther par les
molécules pondérables environnantes, mais qui cependant ne le
touchent pas, c’est-à-dire en sont à des distances plus grandes que le
ravon d’activité des actions atomiques ( 1 ).
D’ailleurs, à très peu près, cette petite force ne variera, pour un
même atome, qu’avec les trois composantes actuelles Sj, y), Ç de son
déplacement vibratoire, puisque celui-ci définit à lui seul, très sen
siblement, le changement de configuration survenu, à partir de
l’état d’équilibre, dans le système de l’atome éthéré (ou même de
tout l’éther ambiant) et. de l’ensemble des molécules. Chacune de
ses composantes sera naturellement une fonction linéaire de k, y), Ç,
quand les déplacements de l’éther resteront assez petits.
61. L’effet de ces termes est d’ajouter, aux coefficients de résis
tance, et aux puissances réfractives, de petites parties proportion
nelles au carré de la période. — Appelons M*, M y , M- les trois com
posantes totales, fonctions linéaires de ij, y), Ç, des actions exercées
ainsi, à des distances relativement grandes, sur l’unité de masse
d’une particule d’éther, par l’ensemble des molécules pondérables (-).
Comme elles résultent d’actions élémentaires, fonctions des distances
de la particule aux points fixes d’où elles émanent (puisque la matière
pondérable reste très sensiblement immobile dans le mouvement lumi
neux), ces forces admettront un potentiel, ou seront les trois dérivées
respectives d’une même fonction par rapport aux parties variables
y), Ç des coordonnées de la particule. Donc les coefficients de Ç dans M r
(') De même, le flux de chaleur traversant la surface libre d’un corps alher-
mane, et qui serait comme infiniment petit si la température variait avec conti
nuité du corps à l’éther extérieur, est rendu sensible, comparable aux flux ordi
naires de conductibilité entre corps en contact, par le fait d’un saut fini de
température â la sortie (comme on voit au t. I, p. ij3).
( “ ) Je les désigne par la lettre M, pour rappeler justement qu’elles proviennent
d’actions moléculaires, c’est-à-dire exercées aux distances comprenant un ou
plusieurs intervalles moléculaires.