ET EXPLIQUANT LA DISPERSION DES RADIATIONS INFRA-ROUGES. 435
dans les équations indéfinies ne change rien (même pour des mouve
ments non pendulaires) à la démonstration des relations de conti
nuité (90) (p. 343), spéciales aux surfaces séparatives, puisque les
déplacements £, Ç ne deviennent très grands nulle part. Ces termes
n’influent donc sur la réflexion et la réfraction qu’en rendant fonction
de la période, comme on vient de voir, les coefficients des équations
indéfinies et, par suite, les indices N de réfraction ( 1 ).
La variabilité des indices N avec la période entraîne, comme on
sait, la séparation ou dispersion, par la réfraction, des diverses ra
diations simples, c’est-à-dire à vibrations pendulaires, contenues dans
un même rayon incident, et l’analyse de la lumière parle prisme.
62. Des corrections que doivent subir les équations du mouve
ment, à raison de l’extrême petitesse des longueurs d’onde dans les
corps. — Le système d’équations indéfinies obtenu ci-dessus, com
plété par celui des conditions, spéciales aux surfaces limites, que nous
avons déduit des équations indéfinies elles-mêmes, suffit pour expli
quer la propagation des mouvements vibratoires dont la longueur
d’onde est très grande par rapport aux intervalles moléculaires,
comme sont, à fort peu près, les radiations infra-rouges. Mais, quoique
donnant une première approximation de celle des radiations plus
courtes, lumineuses et même ultra-violettes, il ne représente que très
imparfaitement leur dispersion, et, de plus, est impuissant à faire
connaître une circonstance délicate fort importante, la polarisation
rotatoire ( 2 ). C’est qu’alors la phase des mouvements varie, d’un point
(') On pourra en dire autant, pour ce qui concerne les conditions (90), des
termes soit de dispersion, soit autres, considérés plus loin, mais en s’appuyant
seulement alors, sauf des cas spéciaux, sur ce que ce seront des termes de
deuxième ou de troisième approximation, qu’il serait peu naturel de supposer,
même à l’intérieur des couches de transition, beaucoup plus influents que ceux
de première. Et il en résultera aussi, du moins dans les milieux isotropes et pour
la dispersion, de simples modifications, liées à la période vibratoire, des coeffi
cients affectant les équations indéfinies. Donc les indices de réfraction, notam
ment, auront là une nouvelle raison de n’ètre plus les mêmes pour toutes les
radiations, mais de devenir propres à chaque couleur et de produire la dispersion
des lumières simples composant un rayon incident.
( 2 ) Pour reconnaître que la polarisation rotatoire représente toujours un phé
nomène de seconde sinon de troisième approximation, il suffit d’observer que les
corps les plus actifs dévient les plans de polarisation de quelques centièmes de
degré au plus, c’est-à-dire d’une fraction presque imperceptible de circonférence,
sur un parcours d’une longueur d’onde, étendue néanmoins suffisante pour offrir
foutes les phases du mouvement.