Full text: Refroidissement et échauffement par rayonnement, conductibilité des tiges, lames et masses cristallines courants de convection, theorie mécanique de la lumière (Tome 2)

COMPARAISON DES SENSATIONS AUDITIVES ET VISUELLES. 
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Toutefois, les divers avantages de la vue sont, peut-être, largement 
compensés, pour l’ouïe, par la simultanéité de transmission, dans 
l’air, de tous les sons d’amplitude modérée produits ensemble, qui 
rend possible, ou indépendante de la distance, cette sorte de per 
ception des formes simples composant un mode de vibration, qu’est 
le sentiment de Tharmonie ( 1 ). Faut-il expliquer par celui-ci non 
seulement la variété, tant syllabique que symphonique, mais aussi la 
puissance, la profondeur, la vivacité incomparables des impressions 
que sont susceptibles de produire en nous le langage et la musique? 
11 serait bien difficile de le dire. 
100. Étendue très restreinte de l’échelle des périodes, pour les 
radiations visibles. — Une raison un peu autre que l’extinction ra 
pide, par les milieux extérieurs, des harmoniques de chaque radiation 
principale émise, peut encore expliquer pourquoi, en Optique, ces 
harmonique* sont loin d’avoir un rôle aussi considérable ou aussi 
apparent qu’en Acoustique. Elle consiste en ce que toute l’échelle des 
lumières simples perçues par notre œil, depuis le rouge sombre jus 
qu’au violet extrême, n’atteint pas une octave complète. Il suffit donc 
que nous apercevions la partie fondamentale d’une radiation émise 
par un corps, pour que toute période sous-multiple de la sienne, c’est- 
à-dire la période d’une quelconque des radiations harmoniques, sorte 
des limites de notre sensibilité visuelle. Et la même exclusion s’ap 
plique à la radiation fondamentale dont nous apercevrions la première 
harmonique, celle dont la période est moitié de la sienne; en sorte 
que des harmoniques de radiations nous échappant pourraient, seules, 
impressionner simultanément notre rétine dans son mode spécial de 
fonctionnement, qui constitue la vision. Or il est naturel que leur 
intensité soit faible, en raison même de leur éloignement relatif dans 
la série dont elles font partie. D’ailleurs, s’il arrive, plus ou moins 
exceptionnellement, que cette intensité soit notable, elles se com 
portent, sans doute, comme tout autant de radiations distinctes et 
nous échappent en tant que coharmoniques. 
Le peu de longueur de l’échelle des périodes affectant la vue tient- 
il à ce que notre clavier optique n’aurait pas assez de touches, 
c’est-à-dire, notre rétine, assez d’organes élémentaires à périodes 
(!) Pour que l’harmonie d’uu orchestre, par exemple, puisse être perçue, il 
faut, en effet (et c’est à peine nécessaire de le rappeler ici) que l’oreille soit im 
pressionnée au même instant par les sons de l’orchestre émis ensemble, et non 
par ceux qui l’auraient été successivement. 
B. — II. 
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