33. LA PERTE DE SEPT LIVRES DE DIOPHANTE. 89
ayant eu accidentellement besoin, ne s’est pas fait scrupule de
recourir à ce problème non encore résolu.
Je puis appuyer à cet égard mon opinion sur ce fait que les
procédés de Diophante pour égaler à un cube un polynôme du
troisième degré, dans la partie de son œuvre qui nous reste, sont
loin d’être développés comme ils devraient l’être. Ainsi, IV, 28,
il déclare impossible l'équation
Sx 3 — x 2 -}-8æ — 1 — y 3 ,
auquel il est pourtant facile de satisfaire en posant, soit y — 2 x — i
soit y— \x—1. Or, la solution de la décomposition en deux
cubes d’une somme ou d’une différence de deux cubes réclame
des positions tout à fait analogues, le problème n’a donc dû être
effectivement traité que plus loin.
Si nous retrouvons ainsi un thème des problèmes perdus de
Diophante, nous croyons pourtant devoir écarter, avec Nessel-
mann, l’opinion que les derniers Livres auraient pu contenir la
solution des équations du troisième et du quatrième degré. Cette
découverte semble bien avoir été réservée aux temps modernes,
et cependant, il faut le remarquer, les Grecs n’avaient à faire
qu’un pas pour y toucher.
Rien de plus facile, en effet, que d’appliquer la méthode de
Diophante dans les problèmes IV, 1, 2, à la solution du problème :
Trouver deux nombres connaissant leur produit et la somme
ou la différence de leurs cubes.
Soit
x\ + x\ ^ 2Ç, Xi X 2 — p, x, Vq* — p\ zz{/q — Vq* — p*.