38. — sur l’arithmétique pythagoricienne. I gI
et que son nom fut changé plus tard d’après Archytas et Hippa-
sos, on peut bien faire remonter au dernier cette appellation, que
devait déjà avoir adoptée Philolaos, antérieur à Archytas. Quant
à l’invention des trois médiétés sous-contraires, il ne semble pas
au contraire qu’il faille la faire remonter en tout cas au delà
d’Archytas, d’autant que Jamblique se contredit sur cette ques
tion; dans deux passages, il la donne à Archytas et Hippasos,
dans un troisième (p. 142) à Eudoxe, disciple d’Archytas, ainsi
que le fait également Proclus d’après Eudème ; quant aux quatre
dernières médiétés, Jamblique donne expressément leurs inven
teurs, Myonide 1 et Euphranor, comme postérieurs à Eratosthène ;
ils seraient donc au plus tôt du deuxième siècle avant J.-G.
Les citations de Timée de Locres par Jamblique se rapportent
à l’ouvrage apocryphe calqué sur le dialogue de Platon qui porte
le nom du pythagoricien; il n’y a donc pas à s’y arrêter; et si
nous arrivons aux témoignages plus authentiques concernant
Philolaos et Archytas, ils n’offrent en réalité qu’un intérêt médio
cre, en dehors de ceux que nous avons déjà vus pour le second.
Du premier, Jamblique ne cite que des formules philosophi
ques sur l’infini et le fini et une prétendue définition du nombre
qui présente le même caractère et qui ne reproduit probablement
pas exactement le texte de Philolaos ; au reste, le livre Sur la
Nature n’avait nullement une portée mathématique, et la valeur
scientifique de ce Livre consistait surtout dans sa partie physi
que et astronomique.
Théon (Arith. 3) remarque que Philolaos et Archytas disent
indifféremment l’un ou l’unité, c’est-à-dire qu’ils ne distinguent
pas entre le nombre un et l’idée platonicienne de l’unité, il cite
1. La leçon Tcepi te MuwviBïjv me paraît plus probable que celle suivie par
Tennulius : 7uepi TsjjlvwvîStjv.