MÉMOIRES SCIENTIFIQUES DE PAUL TANNERY.
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Sur ce manuscrit, le titre manquait au haut du texte ; il a été
ajouté par une main de bibliothécaire, parfaitement reconnaissa
ble pour être la même qui a écrit l’ancienne au premier
feuillet du recueil factice. Cette même main a encore ajouté en
marg-e âp^a^evoç, mot qui manque après sueipàOviv dans la phrase du
préambule citée plus haut, et elle a ég-alement inscrit des titres
aux livres II et III (d’où probablement la mention de Montfaucon :
Diophanti arithmeticorum libri III et alia ejusdem, qui se rap
porte à ce manuscrit).
A partir du livre IV, les titres sont écrits au minium, d’une
autre main plus ancienne, et d’une encre aujourd’hui très pâle et
parfois à peine visible ; la même main a ég-alement mis les initia
les en roug-e et numéroté les problèmes en marg-e ; mais ce numé-
rotag-e est sans valeur, car quelques initiales ont été omises.
Pour les trois premiers livres, il n’y a pas de numérotag-e et
les initiales ont été certainement mises après coup, mais elles
sont à l’encre noire, fait d’ailleurs exceptionnel dans les manus
crits de Diophante. Il semble donc que le rubricateur ait com
mencé son travail à rebours, puis l’ait laissé incomplet.
La date que je suis porté à donner à ce manuscrit ne peut en
mention relative à Diophante que je donne ci-après. Le manuscrit 200 ~ W
est indiqué dans le même catalogue (I, 10 Eh) : Diophanti Alexandrini
Arithmeticorum libri VII, car c’est le seul du Vatican qui divise les Arith
métiques en sept livres au lieu de six. Enfin la désignation de notre V = 3o4
paraît être la suivante (I, 10 B 2 ) : Diophanti Alexandrini Arilhmetica
Hermæ Trismegisti. Ejusdem alia opera multa. Il est clair qu’il y a ici une
lacune après Arithmetica et qu’il manque au moins le titre d’un ouvrage
d’EIermès Trismégiste; mais il faut aussi qu’à l’époque de la rédaction de ce
catalogue, le Diophante de V ait fait partie d’un autre recueil factice que
maintenant. Au reste, l’ordre suivi dans le catalogue en question a été com
plètement bouleversé pour plusieurs manuscrits, au moins à partir de igi.
Ainsi celui auquel on attribuerait, d’après les indications de Montfaucon, à
peu près le numéro ig3, se trouve aujourd’hui numéroté io58.