44- RAPPORT SUR UNE MISSION EN ITALIE. 297
« In Bibliotheca Alexandri Synclitici Viri Glarissimi et Primi
Juris Givilis Professons instructissima viclebatur non ita dudum
græce scriptus elegantissime Dioph antes fol. ch. vet. longe copio-
sior et emendatior illo qui Parisiis prodiit. Eum yir optimus
concessit Viro Cl. Joanni Broscio Mathematico Gracoviensi, ut
ipsius cura et studio in lucem ederetur, quem nunc eruditi omnes
avidi exspectant. »
Dans le volume récemment consacré par J. N. Franke à son
compatriote {Jean Brozek—J. Broscius—, Akademik Krakowski,
Cracovie, 1884)? ü est en effet parlé de cet exemplaire de Dio
phante, que le mathématicien polonais avait obtenu par l’entre
mise du Vénitien Foscareno; mais aucune indication n’est donnée
qui permette soit de le retrouver, soit d’en déterminer la classe.
Toutefois, malgré ce qu’en dit Tomasini, il me paraît douteux
que la découverte, toujours possible, de ce manuscrit amène quel
ques révélations importantes; au sujet de l’épithète copiosior,
je me contenterai de remarquer que Bombelli, certainement aussi
compétent que les érudits de Padoue, avait confondu, dans le
manuscrit W, où la distinction est pourtant bien nette, les scho-
lies de Planude avec le texte de Diophante ; quant au terme
emendatior, il ne me fait penser qu’à des annotations marginales
de date plus ou moins récente, comme on en rencontre dans
divers manuscrits, et comme Auria en a recueilli dans son texte.
Peut-être ce manuscrit perdu serait-il dès lors celui qui a pu
appartenir à Auria; mais une pareille hypothèse ne peut évidem
ment s’appuyer sur aucun fait.
Sur la seconde branche, je me contenterai de dire que je con
sidère comme ayant été copiés directement sur H, et alors qu’il
était déjà à Paris, aussi bien le manuscrit T de Paléocappa, que X,
de Christophe Awer.
J’avais supposé autrefois que ce dernier provenait directement