44- RAPPORT SUR UNE MISSION EN ITALIE.
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d’autres écrits qui sont évidemment du Diadochos, à un Proclus
Procléius, fils de Thémision, hiérophante de Laodicée de Syrie.
On sait, du reste, par Marinus, que son maître croyait que Pâme
de Nicomaque revivait en lui ; le Diadochos ne pouvait donc
manquer de le commenter, et avec les habitudes de compilation
de cette époque, il n’y a rien d’étonnant à ce que nous retrou
vions des fragments plus ou moins considérables de son travail
copiés, d’une part, par Asclépius, de l’autre, par Philopon.
Il est singulier que Hoche ait adopté sans plus la donnée de
Suidas, et qu’en attribuant dès lors hypothétiquement à Proclus
Procléius la recension II, il ait fait de cet hiérophante un disciple
de Philopon. Gomme je l’ai dit, la recension II est d’Isaac Argyre.
Quant au commentaire de Proclus, il est perdu sans doute, quoi
que deux manuscrits, l’un signalé par Hoche et autrefois possédé
par Comnos, l’autre, le Parisinus 2876 (incomplet), attribuent
au Diadochos la recension I. Cette attribution ne semble, en effet,
avoir aucune valeur; en ce qui concerne le Parisinus, elle ne
figure qu’au catalogue et sur la reliure qui est moderne ; le
manuscrit, en réalité, est anonyme.
Ainsi, pour restituer, s’il est possible, l’œuvre de Proclus, il
faut partir des recensions 1 et III ; la publication du texte de la
seconde est donc particulièrement à désirer, aussi bien à cause
de ses ressemblances avec le texte édité par Hoche, qu’en raison
de ses divergences.
2. Telles étaient les conclusions auxquelles m’avait conduit
l’étude des manuscrits de Paris. J’ai cru intéressant de les con
trôler par l’examen des commentaires sur Nicomaque existant
dans les bibliothèques d’Italie que je visitais. Une pareille recher
che seule pouvait, en effet, éclaircir pleinement les attributions
contestées. Elle m’a confirmé dans l’opinion que la recension I
PAUL TANNERY. MEM. SCIENT. II.
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