45. SCHOLIES SUR ARISTARQUE DE SAMOS. 343
sur la première proposition de 1’ ’Avaçopacç d’Hypsiclès 1 : Sià xb
èv.xû ic p . Cette abréviation ressemble beaucoup, comme me
l’a fait remarquer M. Heiberg sur le manuscrit même, cà celle du
mot Tu6pt<jp.a ; mais cette signification est inadmissible.
Il s’agit de démontrer que si l’on a
a — b zz c — d,
on aura (àvaXXâij)
a — c — b — d.
Il est encore renvoyé à ce même lemme dans les scholies de la
proposition suivante (N) olà Syj tò Xf,[jq/,a tou a, (R) oià t'o X^p-p.a t'o èv
T(p Tipo ocutou.
Mais, en fait, ce lemme manque dans nos manuscrits. Le sens
de l’abréviation doit être encore TuapaTtOepivw, comme dans les
scholies sur Aristarque.
L’intérêt qui s’attache à ces diverses scholies est en réalité
assez grand ; le commentaire dont les débris leur ont servi de
noyau remonte en effet, selon toute probabilité, au moins au
troisième siècle de l’ère chrétienne, et l’on a pu voir comment il
est possible, parfois par la simple comparaison des manuscrits,
de distinguer ce commentaire ancien au milieu des additions géné
ralement sans importance qui ont été faites par les Byzantins 2 .
1. Petit traité publié, d’une façon très incorrecte, par J. Mentelius à la suite
de l’édition des Optiques de Damien (tou 'HXiocwpcu) par Bartholin (Paris,
1667). — Les scholies sont inédites.
2. Hultsch a le premier (Annales de Fleckeisen, 1883, pp. 4i5-42o) appelé
l’attention sur ce sujet. Si je fais quelques réserves sur les conclusions de
l’illustre philologue de Dresde, je n’en considère pas moins comme démontré
que le commentaire en question, qui s’étendait à tous les écrits formant la
collection du Petit Astronome, existait à partir de la constitution de ce
recueil.